Une étude menée par YouGov pour le compte de l'éditeur Tableau s'est penchée sur la valeur des approches data-driven pour les entreprises durant la crise sanitaire. Menée auprès de plus de 3500 décideurs informatiques européens, cette enquête indique qu'un peu plus de la moitié (56%) des chefs d'entreprises interrogés considèrent que leur organisation est pilotée par les données. À l'inverse, plus d'un tiers (38%) estime que ce n'est pas le cas, des chiffres identiques pour les répondants français.

L'enquête montre également qu'une majorité (80%) des dirigeants d'entreprises data-driven considèrent ce pilotage par les données comme un avantage décisif dans le contexte actuel. Ce taux grimpe même à 83% chez les répondants français. En revanche, les entreprises qui n'ont pas encore mis en place ce type d'approche peinent à voir l'importance des données, 29% seulement les considérant comme un avantage essentiel (un taux un peu plus élevé en France, avec 34% d'entreprises non data-driven conscientes de la valeur des données).

Un écart amené à se creuser

Les dirigeants d'entreprises qui valorisent leurs données sont également plus optimistes sur leur avenir économique. En France, 60 % se disent confiants, contre 37% pour les organisations françaises non pilotées par les données. Parmi les principaux bénéfices de ces approches, les dirigeants français citent une communication plus efficace avec les employés et les clients (41 %), la capacité à prendre des décisions commerciales stratégiques plus rapidement (35 %) et une collaboration accrue entre les équipes pour la prise de décisions et la résolution de problèmes (36 %). Comme l'illustre Arnaud Foujols, Directeur de la performance, de la transformation numérique et des données au sein du groupe Monoprix, interrogé pour l'étude, les données sont un levier d'agilité : « la crise actuelle a rendu les modèles d'approvisionnement traditionnels invalides - mais l'analyse basée sur la visualisation des données permet à nos équipes d'identifier les potentielles failles et de mettre en place des modèles adaptés à la nouvelle situation. »

Parmi les décideurs des entreprises pilotées par les données, la majorité souhaite encore renforcer ces capacités. 76% prévoient ainsi des investissements supplémentaires en 2021 pour développer leurs compétences d'exploitation des données (69% seulement en France), tandis que 79% affirment qu'ils veilleront à ce que leurs décisions continuent à être étayées par les données dans le futur. L'écart risque donc se s'accroître avec les entreprises non pilotées par les données, dont 56% veulent réduire ou cesser d'investir dans ce domaine, et 36% seulement déclarent vouloir veiller à ce que les décisions soient étayées par des données.