L’annonce est passée inaperçue, mais Google a obtenu le feu vert de l’IETF (Internet Engineering Task Force) sur son protocole de transport QUIC. En devenant un standard officiel de l’Internet, QUIC rejoint et peut-être remplacera un jour un autre protocole, TCP, qui a vu le jour en 1974. QUIC est plus récent. Il a démarré en 2013, sous la forme d’une mise à niveau de Chrome. Il améliorait la vitesse à laquelle les données étaient transférées du navigateur aux serveurs de l’entreprise. Après cela, le protocole a été testé dans de nombreux contextes et d’applications différentes avant d’être soumis à la validation de l’IETF en 2016.

QUIC se distingue de TCP par l'utilisation du protocole UDP (User Datagram Protocol) qui est beaucoup plus rapide. Il est doté d’un meilleur mécanisme pour récupérer les données qui ont pu être perdues pendant le transport. Les bénéfices sont surtout frappants pour les services sensibles à la latence. « Pour des services qui requièrent une faible latence, comme la recherche sur le web, les gains les plus importants viennent de l’absence d’aller-retour entre utilisateur et serveur pour établir la connexion », expliquait l’équipe de Chromium en 2015.

Une adoption lente et progressive

En 2017, Google expliquait que QUIC est capable d’améliorer les vitesses de chargement des requêtes de 8% et de réduire les temps de cache de YouTube jusqu’à 18%. Les sites web et les services qui utilisent des connexions chiffrées devraient également bénéficier d’une célérité plus importante.

Est-ce pour autant que QUIC va remplacer TCP ? Pas dans l’immédiat, car un grand nombre de services existants sont construits autour de l’ancien protocole. Les acteurs du marché vont donc adopter lentement et progressivement ce standard, en commençant par les entreprises bénéficiant de gains de performances immédiats et visibles.