Entre perte de productivité et mises en place de mesures de prévention, le spam devrait coûter, en 2005, 50 Md$ aux entreprises au niveau mondial. C'est l'estimation faite par l'étude de Ferris Research, qui impute la plus grande part de ces coûts au temps perdu par les employés à filtrer les pourriels.
Les pertes engendrées par ces mails non sollicités varient selon la région du monde considérée : elles sont ainsi plus faibles en Chine ou en Inde (où les volumes de spams et le coût du travail sont relativement faibles) qu'en Europe ou aux Etats-Unis. Le coût du spam à New-Dehli serait ainsi trois fois moindre qu'à New York.
L'étude indique que les pertes liées au spam pourraient être supérieures à leur niveau actuel si les entreprises n'avaient pas mis en place des technologies pour contrer ce phénomène. Ainsi, aux Etats-Unis, le volume de pourriels a été multiplié par cinq depuis 2003, alors que les coûts afférents n'ont augmenté que de 70 %.
Exercer le filtrage au niveau du serveur se révèlerait plus avantageux qu'une solution basée sur le poste de travail (132 $ par an et par utilisateur contre 217 $). L'option consistant à laisser l'utilisateur trier manuellement ses mails serait bien plus onéreuse (718 $ annuels par salarié).
Une étude de l'Université du Maryland, réalisée en février 2005, estimait que chaque salarié recevait en moyenne 18,5 spams par jour, et passait 2,8 minutes à les effacer.