Le GENCI (Grand Equipement National de Calcul Intensif) est une société civile détenue à 49 % par l'Etat, 20 % par le CEA, 20 % par le CNRS, 10 % par les Universités et 1 % par l'INRIA. Il vient de démarrer le supercalculateur Curie, conçu par le Français Bull, qui accumule les records : 2 Pflop/s grâce à 92000 coeurs, 15 Po de stockage avec une vitesse de transfert de 250 Go/s... Le supercalculateur est doté de processeurs Intel Xeon Sandy Bridge et du logiciel de gestion de simulation QMC=Chem.

« Avec une architecture équilibrée, unique en Europe, qui combine une puissance de calcul élevée et une capacité très grande de traitement des données, Curie va donner les moyens aux chercheurs français et européens de relever les plus grands défis scientifiques dans des domaines tels que la climatologie, les sciences de la vie ou encore l'astrophysique », souligne Catherine Rivière, PDG du GENCI. Dans les travaux qui vont être prochainement traités sur ce supercalculateur, on trouve de nombreuses disciplines : simulation des interactions chimiques à l'oeuvre dans la maladie d'Alzheimer, analyse de l'effet de la « matière noire » du Big Bang à nos jours, travaux du CEA dans la fusion nucléaire en lien avec ITER, modélisations climatologiques...

Curie est hébergé au Très Grand Centre de Calcul (TGCC) du CEA à Bruyères-le-Châtel. Il a été construit en deux phases entre fin 2010 et fin 2011. Son ouverture aux chercheurs se fera le 1er mars 2012 après une période de tests. Sa création, qui s'inscrit dans un plan d'investissement de 100 millions d'euros sur cinq ans, constitue la contribution française au programme européen PRACE (Partnership for Advanced Computing in Europe) qui regroupe 24 pays. Ce programme va permettre de créer un réseau de quatre supercalculateurs pétaflopiques européens.