« Personne ne sait réellement à quoi serviront les API professionnelles de Facebook ». Voilà comment Robert Fan, co-fondateur de la société 750 Industries (qui conçoit justement des applications professionnelles pour Facebook et autres réseaux sociaux) a cloué l'assistance de la deuxième édition Graphing Social Patterns West lundi dernier (un salon co-animé par les figures emblématiques du Web 2.0, comme Tim O'Reilly). Une déclaration des plus surprenantes, quand on sait que de plus en plus d'éditeurs comme Alfresco proposent des utilisations professionnelles de Facebook, permettant par exemple aux entreprises de sélectionner des fonctionnalités de gestion électronique de documents qu'elles souhaitent partager avec leurs clients ou leurs fournisseurs. Pressé de questions par un membre de l'auditoire désireux d'en savoir plus, Robert Fan a juste mentionné que l'évolution serait « lente ». Les raisons de cette lenteur sont liées aux problématiques de protection des données personnelles, mais également au caractère « frivole » et « grand public » que véhicule l'image de Facebook au sein des sociétés. Avant de voir apparaître des API officiellement adoptées par les entreprises, les internautes devront donc se contenter d'applications toutes plus futiles les unes que les autres, comme le lancé de moutons, l'envoi de baisers numériques et autres attaques de vampires.