Pour son premier évènement physique en France, Zoom a mis les bouchées doubles et a accueilli, le temps d’une journée, ses clients et partenaires au Palais de Tokyo. Un lieu qui contraste quelque peu avec les salles de réunions et les fonds virtuels proposés par le spécialiste de la visioconférence. A cette occasion, Habib Aouad, directeur Zoom France a invité plusieurs entreprises et organisations françaises à témoigner. Lors de cette table ronde, l’accent est surtout mis sur la façon dont les utilisateurs de communications unifiées (UCaaS) se servent de cette technologie au quotidien. Un marché décrit comme florissant par le cabinet d’études Gartner : « L’UCaaS en tant que secteur devrait continuer à se développer, pour atteindre une valeur totale mondiale de 53,5 milliards de dollars d’ici 2030 ». Aujourd’hui, les clients ont donc la parole; Contentsquare, Criteo, le département Seine-et-Marne, Inrae et Sanofi témoignent.

Au sein de Contentsquare, l’adoption s’est faite peu avant le début de la pandémie de Covid-19, à une période de forte croissance de l’entreprise, comme en témoigne Geoffrey Vion, VP Marketing chez le spécialiste de l'analyse de l'expérience client. L’acquisition d’une société en Israël et le recrutement de personnes aux Etats-Unis et au Royaume-Uni a été un facteur important dans cette prise de décision. La licorne française, qui utilise alors Google Workspace s’est tournée vers Zoom pour sa qualité de service et sa facilité d’intégration. Lorsque la pandémie a obligé les employés à travailler de chez eux, ces derniers étaient donc prêts à travailler en équipe via la solution de visioconférence comme au bureau. « Aujourd’hui nous organisons des événements 100 % en ligne ou hybride » précise Geoffrey Vion. « Nous avons une bonne dizaine de channels. Toutes nos salles sont équipées avec des tablettes, des tableaux blancs. Cela apporte une simplicité et une flexibilité pour travailler » ajoute-t-il. La solution est même devenue le moyen de communication favori pour les échanges avec Jonathan Cherki, fondateur et actuel dirigeant de Contentsquare et désormais basé à New York. Celle qui était encore il y a peu une start-up compte aujourd’hui près de 1 800 salariés, répartis dans une trentaine de pays, qui utilisent quotidiennement les solutions de réunions et de webinaires proposés par Zoom.

Sanofi et Critéo, adeptes de la première heure de la visioconférence

Pour Stéphane Pochon, chef de service digital workplace chez Sanofi, la visioconférence fait partie du quotidien depuis de nombreuses années. Le groupe pharmaceutique travaille avec Zoom depuis six ans. « L’usage a évolué au fur et à mesure du temps. Le télétravail a été instauré bien avant le confinement et Zoom permettait notamment de mieux travailler à distance. Durant la pandémie, l’ensemble des processus était déjà mis en place et il y a eu une forme de continuité du travail à la maison » indique le responsable. Des salles zoom ont par la suite été ajoutées afin de rassembler les personnes à la fois présentes dans une salle de réunion et celles qui sont chez elles pour interagir aussi facilement des deux côtés, ajoute-t-il. Sanofi est en train d’équiper l’ensemble de ses salles – soit un peu plus de 1 000 – avec les solutions Zoom. Installé depuis peu Avenue de la grande armée à Paris, le groupe a d’ailleurs équipé l’ensemble de son siège social avec Zoom et sa salle du conseil est équipée de 6 écrans et 18 caméras afin d’offrir un véritable focus sur les personnes qui s’expriment. L’entreprise prévoit de reproduire l’expérience aux États-Unis sur l’un de ses sites de R&D. « L’expérience utilisateur est extrêmement simple » admet Stéphane Pochon.

Pour Criteo, Zoom est également devenu un véritable outil du quotidien. L’entreprise de reciblage publicitaire sur internet a commencé par installer Rooms dans tous ses bureaux afin de pouvoir échanger partout dans le monde. Le français, aujourd’hui coté au Nasdaq, a en effet vécu un changement d’échelle et une forte ascension culminant aujourd’hui à plus de 3 100 employés et 17 points de présence dans le monde. Pour répondre à la demande croissante en communications unifiées, Criteo a donc basculé sur Zoom en 2019 à la suite d’un appel d’offres lancé. « Zoom présentait déjà un niveau de qualité exigeant et s’est révélé facile d’installation et d’utilisation » indique Pierre-Antoine Vandenberghe, Tech Lead Digital Workplace de Criteo. « Le phénomène s’est vraiment accéléré à la suite du changement de politique de présence au bureau de Criteo. De nombreux bureaux ont fermé dans le monde » évoque-t-il. L’entreprise a ainsi déployé plusieurs services Zoom : Rooms et ses fonctionnalités de tableaux blancs, de partage d’écrans et de sous-titrage en direct des réunions, ainsi que Phone, solution de téléphonie cloud. Désormais pierre angulaire du fonctionnement de l’entreprise, Zoom a aussi été un atout dans la mise en place d’une politique de « full flexible work » évoquée par Pierre-Antoine Vandenberghe.

Le secteur public garde un lien avec ses agents grâce à Zoom

Laurène Voillequin, directrice générale adjointe en charge de l'administration et des ressources du département de Seine-et-Marne avait un autre objectif. « L’enjeu est de garder le lien avec l’ensemble des agents présents sur le territoire. Un outil comme Zoom a permis cela et a également aidé à réduire temps de transport pour chacun grâce au mode hybride ou full distanciel », précise-t-elle. De son côté, Mahmoud Nassr, DSI de l’Inrae (Institut national de recherche public pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement) indique que le passage aux services Zoom s’est fait en mars 2021 pour répondre au pic de demandes. Jusqu’alors, l’institut de recherche avait des outils internes pour communiquer mais la pandémie l’a obligé à opter pour une solution plus résistante. « Désormais on fait de l’hybride. On peut travailler sur plusieurs choses : des réunions de départements, des grands congrès scientifiques, etc. » énonce Mahmoud Nassr.

Laurène Voillequin indique que la solution, adoptée en septembre 2022, « fonctionne bien sur les volets débat et syndical » et « permet au plus grand nombre de participer ». A ce jour le département de Seine-et-Marne réfléchit à Zoom « comme un outil du quotidien ». Le spécialiste de la visio a en effet sauvé la mise du département lorsque celui-ci a été victime d’une cyberattaque en novembre dernier. « Zoom a été un outil précieux pour communiquer à ce moment-là » affirme Laurène Voillequin. Même si l’adoption est récente, plus de 50 salles Zoom sont désormais disponibles pour les agents de l’ensemble du territoire.

Les communications unifiées, quel avenir ?

Habib Aouad, directeur Zoom France, présent aux côtés des intervenants, tient à souligner un point : « Quand on voit tous les cas d’usage, il y a à la fois les fonctionnalités qu’offre la plateforme et l’accompagnement. C’est effectivement tout ce que l’on développe au sein de Zoom. Nous sommes un pure player, nous ne faisons que des communications unifiées ». Ainsi, en moyenne le spécialiste de la visioconférence sort 300 à 400 fonctionnalités par an regroupées sous 6 activités : Meetings, Events & Webinar, Phone, Contact Center, Rooms & Workspace Reservation, ainsi que Team Chat, Email & Calendar. Il ajoute qu’à ce jour, Zoom France représente 50 personnes qui « d’appuient sur les ressources internes du groupe mais qui ont toutes les capacités nécessaires à l’accompagnement des utilisateurs ».

Quant à l’avenir des communications unifiées, il s’avère plutôt radieux pour les organismes et entreprises. « Le plus important c’est l’accompagnement des usages et la simplification. Il n’y a pas de question à se poser pour ces outils » s’accorde à dire Laurène Voillequin. « Le champ est très large et de nombreuses fonctionnalités nous ont vraiment convaincu. Désormais, il est nécessaire d’identifier les besoins de demain ». A l’Inrae, son DSI Mahmoud Nassr est convaincu qu’« aujourd’hui la DSI a un rôle de facilitateur et cadreur d’usages. Il s’agit d’accompagner l’utilisateur et lui laisser le libre arbitre sur les outils tout en cadrant l’usage, notamment en matière de protection des données ».