En dépit des faibles perspectives de croissance du PIB français (+1 % en 2024, selon Bercy), 54 % des entreprises de l'Hexagone prévoient d'investir dans des logiciels, et même d'accroître leurs dépenses en la matière cette année. C'est ce qui ressort d'une étude menée par Capterra, une plateforme de mise en relation entre éditeurs et clients, auprès de 350 décideurs en matière d'achats de logiciels. Dans le détail, 39 % d'entre eux anticipent une hausse de leurs investissements comprise entre 10 % et 20 %, tandis que 15 % vont jusqu'à envisager un budget en progression de 20 % et plus. Finalement, seuls 6 % des décideurs ont l'intention de réduire la voilure. Est-ce à dire que les secousses de l'économie sont indolores pour les éditeurs et leurs partenaires intégrateurs ? Pas vraiment. Un an plus tôt, 70 % des entreprises sondées tablaient sur une hausse de leurs dépenses en logiciels sur l'année 2023.

Cybersécurité, CRM et marketing en tête des dépenses

En 2024, comme lors de l'année précédente, la plus grosse part des investissements sera orientée vers les logiciels de cybersécurité. 26 % des entreprises interrogées ont indiqué accorder une place importante à ces dépenses. Les logiciels de CRM et de marketing arrivent en seconde position des priorités d'achat (21 % de réponses chacun), devant les applications dédiées à la gestion des ventes (19 %), les logiciels de gestion/comptabilité (18 %) et les solutions RH (18 %). Viennent ensuite les applications de BI et de data analytics (17 %), les outils de gestion de projet (16 %) et les logiciels collaboratifs (15 %).

Dans 90 % des cas, les entreprises sont satisfaites des achats de logiciel qu'elles ont déjà effectués, 38 % se déclarant même très satisfaites. Un taux relativement haut qui s'explique, au moins en partie, par un processus d'acquisition qui dure entre trois et six mois pour 71 % des entreprises interrogées. Ce temps est mis à profit pour évaluer, sélectionner et finaliser l'achat de nouveaux outils. Dans la plupart des cas, les recherches sont effectuées dans un périmètre réduit d'emblée, puisque la grande majorité (95 %) des responsables d'achats de logiciels travaillent sur une liste préalablement établie d'éditeurs.

La complexité d'usage en tête des causes d'échecs de déploiements

Lorsque la mise en oeuvre d'une nouvelle solution logicielle dans une entreprise n'est pas couronnée de succès, cela peut tenir à plusieurs facteurs. 31 % des répondants à l'étude de Capterra ont cité la complexité d'utilisation comme la première cause d'échec. Le dépassement de budget arrive en second position (28 %). Il est suivi d'une mauvaise formation ou introduction auprès des collaborateurs (27 %) et d'un manque de ROI de la solution (27 %).