L'un des derniers obstacles à l'acquisition de l'activité serveurs x86 d'IBM par le groupe chinois Lenovo vient d'être franchi. Le comité examinant les investissements étrangers (le CFIUS) au sein du ministère des finances américain a donné son accord pour la transaction. Le CFIUS vérifie que les acquisitions impliquant des acheteurs étrangers ne présentent pas de risques pour la sécurité nationale aux Etats-Unis.

Fin janvier, après plusieurs mois de négociations, IBM s'était entendu avec Lenovo pour lui vendre sa division serveurs x86 pour un montant de 2,3 milliards de dollars. En juin, le Wall Street Journal se demandait si l'opération ne pouvait pas être remise en question, les autorités américaines ayant quelquefois considéré avec suspicion les entreprises chinoises, comme ce fut le cas précédemment avec Huawei ou ZTE. Pour contrer ces arguments, Lenovo avait lancé une campagne de relations publiques pour prouver que le rachat ne menaçait pas les intérêts commerciaux ou nationaux américains. En 2005, le constructeur chinois avait déjà racheté l'activité PC d'IBM pour 1,25 milliard de dollars, une opération approuvée par le CFIUS.

Autre rachat en cours, celui de Motorola Mobility

Le projet de rachat de l'activité serveurs x86 avait déjà été accepté par le ministère chinois du commerce. Il doit encore être approuvé par le gouvernement canadien, selon Lenovo. Cette acquisition ne concerne par les serveurs à base de processeurs Power.

Lenovo est par ailleurs engagé dans un autre processus d'acquisition, celui portant sur le rachat de Motorola Mobility à Google, annoncé en janvier dernier. Il estime que cette transaction sera également finalisée d'ici la fin de l'année.