Le monde de la recherche n'attire pas encore suffisamment les femmes, selon un rapport publié par le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. L'étude montre en effet qu'elles représentent moins de 30% des chercheurs, tous secteurs confondus. Dans le secteur privé, elles ne sont que 20%. Cette situation est commune à presque tous les domaines de la recherche, selon le ministère qui considère que ce déséquilibre s'amplifie au fur et à mesure de la formation et se poursuit au cours de la carrière professionnelle. En effet, alors que les jeunes femmes forment plus de 58% des entrants à l'université, elles ne sont plus que 46% à poursuivre en thèse et ne forment que 41% des effectifs des docteurs diplômés. Et alors qu'elles représentent 36% des effectifs des chargés de recherche et de maîtres de conférences, elles ne sont plus que 18% dans le corps des directeurs de recherche et de professeurs. Toutefois, on observe cette fois une grande disparité selon les disciplines. En effet, la part des femmes qui préparent un doctorat en sciences fondamentales et application ne dépasse pas 28%. Inversement, elle est de plus de 65% en lettres et en langues. Pour les pays dont les statistiques sont disponibles, on observe une forte variation de la part des femmes dans l'effectif total de chercheurs. Elle varie de 51 % en Argentine à 12 % au Japon. En 2005, la France ne comptait que 76 000 femmes chercheurs.