En 2011, les Français ont réalisé des transactions en France et à l'étranger avec leur carte bancaire pour un montant de 533,7 milliards d'euros, en hausse de 7% par rapport à 2010. Pour ce faire, ils ont utilisé 64,7 millions de cartes. Ce chiffre inclut 1,92 million de porte-monnaie électronique et 3,26 millions de cartes sans contact.

Le montant des fraudes à la carte bancaire n'a pas manqué de progresser (+12%), pour représenter 413,2 millions d'euros. En moyenne, une transaction frauduleuse est passée de 122€ en 2010 à 130€ en 2011. Ce ne sont pas les opérations internationales qui génèrent les fraudes les plus importantes. Au contraire, la fraude sur les transactions nationales, en atteignant 211,5 millions d'euros (+29,1%), a dépassé son équivalent international (201,7 millions d'euros). Cela dit, les fraudes internationales sont plus fréquentes, son taux étant près de huit fois plus élevé que celui sur les opérations nationales.

Le piratage des distributeurs de billets est une des raisons de cette hausse de la fraude à la carte bancaire en France. Le nombre de machines concernées a progressé de 18%. Le vol pur et simple d'une carte est aussi l'un des phénomènes relevé par cet observatoire. 745 000 cartes ont ainsi fait l'objet d'une opposition (+16%).

Les fraudes via un paiement à distance en hausse de 22%


A ces raisons s'est ajoutée la progression du taux de fraude sur les paiements à distance, de l'ordre de 22%. Concrètement, un paiement à distance effectué par carte est plus de vingt fois plus risqué qu'un règlement de proximité. Les paiements par Internet sont les plus souvent concernés par cette fraude. « Dans un contexte de croissance toujours soutenue du commerce électronique, les paiements à distance, qui ne représentent que 8,4 % de la valeur des transactions nationales, comptent pour 61 % du montant de la fraude (ratio stable par rapport à 2010) », souligne le rapport annuel.

En matière de paiement à distance par carte, ce sont les achats de voyage et de transport qui sont le plus exposés à la fraude (24,9%), devant le commerce généraliste et semi-généraliste (16,7%) et les services aux particuliers (15,1%).