2021 fut placée sous le signe de la reprise dans tous les secteurs, malgré un contexte de pandémie ambiant. Télétravail, travail hybride, recours à des solutions multiples de collaboration, vagues de recrutement dans de nombreux domaine. 2022 prend un tout autre tournant. Après le phénomène de la grande démission, le gel des embauches et les licenciements dans le secteur technologique ont fait doucement leurs apparitions au printemps dernier et se sont rapidement multipliés. Une plateforme a même fait son apparition, layoffs.fyi, et constitue une base de données solide concernant les licenciements technologiques. Des résultats publiés par Crunchbase News dénombrent ainsi plus de 24 000 employés du secteur technologique américain licenciés depuis le début de l’année par au moins 143 entreprises IT américaines.

Des entreprises aussi importantes que Netflix ont supprimé des emplois à plusieurs reprises cette année, certaines citant les effets de la pandémie de covid-19 et d'autres pointant du doigt l’effet « surembauche » pendant les périodes de croissance rapide. On retrouve également Clubhouse, Coinbase, Qumulo, Twitter, Shopify, Splunk, PayPal, Mozilla, Booking ou encore LinkedIn pour ne citer qu’eux. Voici un tableau des licenciements notables dans le secteur de la technologie aux États-Unis. A noter que les chiffres relatifs aux licenciements et aux effectifs sont des estimations basées sur les rapports.

 

 

Plusieurs facteurs à prendre en compte

La guerre en Ukraine, les problèmes de logistique et tout particulièrement d’approvisionnement, ainsi que la pandémie de covid-19 qui impacte toujours fortement plusieurs pays et de fait, les marchés, sont autant de facteurs qui se répercutent sur les marchés publics et privés. S’ensuivent des inquiétudes liées à l'inflation, la hausse des taux d'intérêt qui ont contribué à un marché boursier en dents de scie. Si l’on s’intéresse aux start-ups, en particulier celles qui ont bénéficié d'un boom pandémique qui commence à se calmer, on remarque que celles-ci commencent à ressentir la pression. Les valorisations, en particulier à un stade avancé, ont commencé à baisser, et les start-ups expliquent qu'il est beaucoup plus difficile de lever des fonds dans cet environnement.