Malgré des conditions économiques incertaines, l'investissement dans l'IA générative est une priorité pour les dirigeants dans le monde entier, selon un récent rapport de KPMG. Près de trois PDG sur quatre y affirment que la technologie est un investissement prioritaire, indique cette enquête menée auprès de 1 325 PDG de grandes entreprises de 11 pays dans le monde, dont la France. Les dirigeants s'attendent à ce que la technologie apporte une rentabilité accrue, permette de développer de nouveaux produits, amène des opportunités de croissance du marché, une amélioration de l'innovation et une assistance dans la lutte contre la fraude et les cyberattaques. 62% des chefs d'entreprise déclarent envisager un retour sur investissement dans un délai de trois à cinq ans. Ils sont trois fois moins nombreux à espérer raccourcir ce délai à entre un et trois ans, selon les données de KPMG.

Les PDG veulent plus de régulation

De façon intéressante, alors que se profile l'AI Act européen, 81 % des dirigeants pensent que le manque de réglementation et de cadre pour l'IA générative dans leur secteur sera un obstacle à la réussite de leur organisation sur ce terrain, la plupart des PDG (77 %) estimant que le degré de régulation concernant l'IA générative devrait s'apparenter à celui concernant le climat. D'ailleurs, le manque de réglementation apparaît parmi les trois défis majeurs identifiés par les directions générales. L'item est cité par 49% d'entre eux, juste derrière les défis éthiques (52 %), le coût de la mise en oeuvre (50 %), mais devant les capacités de leur organisation et les compétences techniques qu'elle rassemble (48 %).

En France, de nombreuses grandes entreprises testent l'IA générative ou l'ont déjà mise en production. Citons ici les cas de Bouygues TélécomLeboncoinVeolia ou encore BNP Paribas récemment évoqués dans nos colonnes. Liste évidemment non exhaustive.