Un sondage express conduit par le Comité Richelieu révèle que de nombreuses PME innovantes détectent déjà certains effets de la crise financière dans leurs relations avec leur banquier. Mardi dernier, 16 septembre, l'organisation constituée de PME a interrogé par courriel les 2 470 entreprises inscrites à son Pacte PME. Une seule question leur était posée : « Ressentez-vous dans vos relations avec vos banques les effets de la crise financière ? ». Sur les 468 réponses reçues en 24 heures, 43% de dirigeants avaient répondu « oui » et 57% « non ». Les commentaires associés nuancent le verdict, précise le Comité Richelieu. Pour les uns, le resserrement des crédits est sensible. L'organisation cite sur ce point Armand de Vasselot, directeur général d'Optimprocess, une société qui édite des logiciels destinés à simplifier l'analyse et l'optimisation des procédés industriels. « Les banques ne sont déjà pas généreuses avec des start-up comme la nôtre », rappelle ce dirigeant. La banque est rarement un partenaire financier en TPE D'autres patrons entrevoient tout de même une ouverture. Le Comité Richelieu cite Thierry Leroux, PDG de la société Eldim. Ce fabricant de caméras numériques haute performance note qu'avec la disparition des revenus financiers sur les produits dérivés, « les revenus des banques vont maintenant dépendre plus fortement des revenus 'entreprises' ». Ce qui peut amener certains établissements financiers à s'intéresser de plus près aux petites structures innovantes. Même nuance du côté des « non ». Certains répondants font remarquer que le banquier est rarement un partenaire financier pour les TPE. La crise financière n'a donc pas encore de répercussions sur leurs relations. Danone, 50ème grand compte signataire du Pacte PME