Faire plus avec moins, ainsi se résume le rapport que Symantec consacre aux datacenters. Publiée en pleine crise, la deuxième édition de cette enquête annuelle stigmatise la double pression mise sur les responsables de datacenter. D'un côté, ils doivent réduire leurs coûts, de l'autre la demande des utilisateurs va croissante. Pris dans cette tenaille, ils peinent aussi à recruter les compétences qu'ils recherchent et ils ne parviennent pas à optimiser l'exploitation des ressources serveur et stockage dont ils disposent. Pour achever le tableau, les plans de reprise d'activité (PRA) font figure de parent pauvre. Et le green computing dans tout cela ? Et bien, les motivations qui poussent à opter pour une informatique respectueuse de l'environnement relèvent avant tout des économies d'énergie qu'elle permet. Près de 50% des répondants indiquent qu'ils trouvent plus difficile que l'an dernier de répondre aux exigences des utilisateurs. Et ils sont dans le même temps 34% à avoir comme priorité de réduire les coûts. Pour y parvenir, l'automatisation des tâches quotidiennes arrive en tête (44% des répondants), suivie par la formation des informaticiens à plusieurs compétences (41% ). La première réponse technique, la virtualisation / consolidation des serveurs est à l'ordre du jour de 34% des entreprises. Il est vrai que les estimations actuelles portent sur une utilisation du parc installé à 60% de sa puissance. Ces projets s'inscrivent dans un contexte humain tendu. 37% des responsables déplorent un manque d'effectifs et 48% parlent du gros, voire de l'énorme problème, de trouver des professionnels compétents. Réalisée pendant l'explosion putride de la bulle spéculative, l'enquête indique que les budgets des datacenters étaient, à l'époque, orientés à la hausse dans 53% des entreprises (de 5 à 10% dans 50% des cas). Les postes de dépenses le plus en vue sont ceux des applications, de la consommation électrique et de la qualité de service.Bien évidemment, les responsables de datacenters concentrent leurs efforts sur les serveurs et le stockage. Pour les deux, dans 88% des entreprises, le maître mot est standardisation, avec une couche logicielle identique pour tous. Toutefois, les projets n'en sont qu'aux premiers balbutiements. Même situation en ce qui concerne tant la consolidation des serveurs que leur virtualisation : elles sont l'ordre du jour dans 87% des entreprises, mais elles n'en sont qu'aux prémisses. Enfin le rapport souligne que, plus les entreprises s'intéressent à la virtualisation, plus elles découvrent des écueils. En 2007, 31% déploraient un manque de maturité des solutions proposées, elles sont désormais 42%. Même évolution en ce qui concerne l'administration. Elles n'étaient que 18% à se plaindre de difficultés d'administration en 2007. Elles sont désormais 39%. Pour cette étude, Symantec a demandé à Applied Research d' interroger les responsables de 1 600 sociétés de plus de 5 000 personnes de par le monde. Parmi elles figurent 536 sociétés européennes, dont 95 françaises.