Mais le RSE bénéficie d'un « effet affordance ». Ce néologisme signifie « la capacité de l'outil à suggérer son usage aux utilisateurs ».

Des outils peu intégrés


Les outils installés sont très divers et généralement peu intégrés. Pourtant, la plupart possède des API. Mais les outils SaaS ne sont pas forcément très pertinents de ce point de vue, n'hésitant pas à ruiner toute confiance des éditeurs tiers qui pourraient développer des outils complémentaires ou liés. « Linkedin s'est ainsi largement refermé » a dénoncé Arnaud Rayrole.

La deuxième raison est que les RSE ont tendance à devenir des portails de consultation et de partage important la valeur métier d'autres outils. La seule exception est l'outil de Microsoft, Sharepoint, où tout le monde veut et peut se connecter. Mais cet outil n'est pas initialement conçu pour créer un véritable RSE mais seulement en fournir quelques fonctionnalités de base. Microsoft a d'ailleurs racheté Yammer en juin 2012 pour compléter son offre.

Une histoire de grands acteurs mondiaux


Les pure-players se font ainsi rattrapés par les grands acteurs mondiaux du logiciel ou se font racheter. Bluekiwi s'est ainsi fait racheter par la SSII Atos. Et on retrouve des produits à forte diffusion chez IBM, Oracle, Cisco... Jive reste un acteur indépendant pour l'instant.

L'essentiel du marché reste, selon Lecko, en mode SaaS. L'absence de problème de coût initial de licence et d'installation lié à ce mode d'implémentation explique la quasi-absence de produits open-source. Le marché est estimé, en France, par Lecko à 26 millions d'euros en 2012 contre 9,5 en 2011 et 6 en 2010. La taille de ce marché reste donc pour l'heure modeste.