Réalisée entre septembre 2021 et août 2022, l’étude « Réussir avec le web » de l’Afnic réalisée via son programme Réussir-en.fr interroge 1 352 personnes, panel composé de micro-entreprises, de TPE et de PME. Les résultats de cette 5ème édition confirment la prise en main des différents outils de présence en ligne et donnent à voir comment se fait l’intégration des mesures de sécurité par ce public. La présence en ligne reste un incontournable pour la quasi-totalité des entreprises interrogées. Ainsi, 65 % des entreprises répondantes déclarent avoir un site Internet, un chiffre qui grimpe à 83 % pour les PME et pour les TPE (contre 63 % pour les microentreprises). Les entreprises sont également très présentes sur Internet via les réseaux sociaux (82 %). Les plateformes les plus utilisées par les entreprises présentes sur les réseaux sociaux sont Facebook (87  %), Instagram (65 %) et LinkedIn (51 %) suivies de Twitter et de YouTube. Chiffre étonnant : 40 % des entreprises indiquent être présentes sur les annuaires en ligne et autres plateformes spécialisées, même si la moitié déclare n’en avoir jamais fait la demande, ce qui suppose un référencement sans le consentement de ces entreprises.

Ce manque de maîtrise se retrouve dans les enjeux de réputation et d’optimisation de la présence en ligne. 65 % des entreprises déclarent répondre systématiquement aux commentaires et notations sur Internet tandis que 58 % affirment mener des actions pour améliorer le référencement naturel de leur site, mais des efforts doivent encore être faits sur la maîtrise des outils, puisque seulement 39 % déclarent arriver en tête des résultats des moteurs de recherche. Les raisons qui poussent ces entreprises à être présents en ligne sont variées : présenter leur activité (66 %), être trouvé facilement (49 %), communiquer avec leurs clients et prospects (45 %), ou encore vendre en ligne leurs produits et services (34 %). Les entreprises ayant un site web ont par ailleurs bien compris l’importance de construire leur image de marque en ligne puisqu’elles sont 90 % à posséder leur propre nom de domaine et 57 % à avoir choisi le .fr (largement devant le .com, 38 %). Ce pourcentage monte à 67 % chez les PME et à 60 % chez les TPE. « Les acquis ont été bien intégrés et un retour en arrière semble donc improbable » constate l’Afnic.

Les risques évoluent avec la digitalisation des entreprises

Cependant, les modalités tendent à évoluer, ainsi que les ambitions qui y sont attachées. Par ailleurs, la multiplication des usages numériques s’accompagne de risques d’un tout nouveau genre. La cybersécurité est aujourd’hui l’affaire de tous, et les TPE/PME doivent redoubler d’attention. Pour la première fois en 5 ans, l’étude de l’Afnic livre des indicateurs sur l’intégration de mesures de sécurité et de protection des données, réalisés en partenariat avec cybermalveillance.gouv.fr. Dans le détail, les TPE/PME ne sont que 42 % à réaliser une sauvegarde régulière de leurs données (pages, bases de données…) et 31 % de leur configuration (système, CMS…). Quant aux mesures de protection mises en place pour accéder à leur site Internet, on note que 42 % des répondants ont déployé des solutions de sécurité type pare-feu ou antivirus. Ce pourcentage monte cependant à 85 % chez les PME.

Par ailleurs, 41 % réalisent des mises à jour régulières des correctifs de sécurité (système, logiciels, extensions…) Enfin, si 76 % affirment avoir des mots de passe robustes, seules 10 % déclarent réaliser des audits de sécurité. En revanche, 40 % des répondants indiquent ne pas savoir si des mesures de sécurité sont mises en place pour sécuriser leur site web. « Les TPE/PME sont largement engagées sur leur présence en ligne, il faut néanmoins continuer à les accompagner pour une meilleure maîtrise des outils, ce qui leur permettra d’optimiser leur présence en ligne et d’en tirer pleinement parti. L’autre point que révèle cette édition, c’est la nécessaire montée en compétence sur la sécurité et la protection des données. C’est tout l’enjeu de la démarche de l’Afnic, notamment avec son programme Réussiren.fr mais également avec les différentes campagnes de sensibilisation autour de la lutte contre les abus », déclare Pierre Bonis, directeur général de l’Afnic.