« La séparation forcée des réseaux et des services réduit la motivation à investir dans les réseaux. Cela réduirait encore la compétitivité de l'Union européenne à un moment où d'importants investissements sont nécessaires pour le déploiement de réseaux d'accès encore plus performants », estime l'association des opérateurs de réseau européens (European Telecommunications Network Operators Association, ETNO). Cette association, qui regroupe les opérateurs historiques du Vieux continent, réagit ainsi avec virulence à la proposition formulée en juin dernier par Viviane Reding, la commissaire européenne à la concurrence, d'imposer aux opérateurs historiques une séparation structurelle de leurs activités. Viviane Reding avait alors cité l'exemple de British Telecom où de telles « murailles de Chine » ont été mises en place : « l'expérience du Royaume-Uni est positive; pourquoi ne pas l'étudier et la transposer au reste de l'Europe ? » La Commission européenne vient d'achever sa consultation publique sur la réforme de la directive de 2001 sur la régulation du marché des télécommunications. Bruxelles doit en présenter les conclusions début 2007. Les opérateurs de réseaux européens souhaitent au contraire un allégement des contraintes réglementaires. Ils estiment que la concurrence est désormais suffisante sur le marché des télécommunications et que le temps où il était nécessaire de réduire la part de marché des opérateurs historiques est révolu.