Identifié par les cabinets d'études Gartner et Forrester dans la catégorie des leaders sur le marché des plateformes low code (lire notre dossier Le low code redistribue les cartes du développement applicatif), Mendix a tapé dans l'oeil de Siemens. L'allemand a ainsi mis sur la table près de 630 millions d'euros (730 millions de dollars) pour mettre la main sur l'éditeur américain qui s'est fait un nom sur un marché en plein essor où plusieurs poids-lourds bataillent dont ceux issus du monde applicatif et du web comme Salesforce, d'autres spécialistes comme OutSystems ou encore des éditeurs issus du BPM et du workflow tel qu'Appian.

Créée en 2005 à Rotterdam (Pays-Bas), Mendix a son siège social à Boston et compte plus de 400 salariés. « Lorsque nous avons commencé à explorer le marché du low code, il y a plus de dix ans, nous étions des pionniers et avions un objectif ambitieux : transformer la façon dont nos clients créaient leurs logiciels », explique Derek Roos, CEO et co-fondateur de Mendix. Objectif atteint aux yeux de Siemens qui prend par ailleurs soin de sa nouvelle pépite en lui laissant un certain degré d'autonomie. Ainsi, Mendix conserve son entité propre au sein de la division Digital Factory de Siemens, conserve son équipe de direction et la main sur le développement de ses produits. Derek Roos rejoint d'ailleurs pour l'occasion l'équipe de direction de Siemens PLM Software.

Une intégration vers l'IoT MindSphere de Siemens

« En rejoignant Siemens, nous serons en mesure d'accéder à une capacité d'investissement encore plus importante qu'en devenant une société cotée et nous aurons immédiatement accès à une infrastructure mondiale énorme qui nous aurait pris beaucoup plus de temps à mettre en place », explique Derek Roos. La plateforme low code Mendix sera couplée à la plateforme cloud IoT de Siemens, MindSphere.

Le rachat de Mendix par Siemens devrait être bouclé au cours du premier trimestre 2019. « La valeur nette des bénéfices dégagés grâce à ces synergies est estimée à plus de 0,5 milliard d'euros. L'opération devrait également avoir un effet relutif (BPA) dans les quatre années qui suivront sa finalisation », peut-on par ailleurs lire dans un communiqué.