Un an après avoir lancé un concours de piratage sur Mac, les organisateurs de CanSecWest, un colloque consacré à la sécurité informatique (du 26 au 28 mars à Vancouver), prévoient de réitérer l'événement cette année. Il ne sera plus seulement question d'éprouver la sécurité de Mac OS, mais également de mettre en lumière les limites d'autres systèmes d'exploitation : « nous pensons mettre en place un concours avec Vista et Linux...et on verra bien qui en sortira premier », s'amuse Dragos Ruiu, l'un des organisateurs. L'an dernier, l'épreuve consistait à pirater l'un des deux MacBook Pro dotés d'un OS « sortie d'usine » et connectés à un réseau auquel pouvaient accéder les participants. Les gagnants repartaient avec la machine « hackée » et une somme d'argent. Parmi eux, Dino Dai Zovi était parvenu à prendre le contrôle d'un des Mac offerts en pâture en exploitant une faille affectant Quicktime et permettant d'exécuter du code sur la machine distante. Au-delà de l'aspect anecdotique de ce concours, l'événement avait contribué à mettre en lumière les vulnérabilités de l'environnement Mac, souvent réputé nettement plus sûr que Windows. « Nous avons essayé de démontrer qu'il existait un problème de sécurité alors que tout le monde faisait l'autruche », expliquait le vainqueur. Peu de temps après l'épreuve, Gartner publiait les conclusions d'une étude attestant des dangers que peut induire une telle manifestation en contribuant à divulguer au grand public des informations critiques sur les vulnérabilités d'outils communément utilisés. Des craintes toutefois insuffisantes pour ternir l'enthousiasme des organisateurs, impatients de réitérer l'expérience cette année.