Agence immobilière, Fashion Week, club de foot (le PSG) ont investi le métavers. Mais si ces entreprises ou organismes ont trouvé leur intérêt dans le fait d’être présent dans ces univers virtuels, d’autres n’ont pas cette chance. Partant de ce constat, Hector Lalune, jeune diplômé de l’école de commerce de Laon, a créé la start-up, Métakoi. « Le métavers est une terra incognita où il y a de place pour tout le monde », précise le dirigeant. La jeune entreprise a donc un champ d’application extrêmement large pour guider les métanautes.

« Nous avons été approchés récemment par des pompes funèbres, qui veulent se positionner sur la vie éternelle dans le métavers, comment récupérer des terrains pour enterrer des avatars de personnes réellement mortes », poursuit-il. Une autre demande est pour le moins surprenante, « un village de vacances naturistes du Sud de la France veut trouver un endroit discret dans le métavers pour étendre son expérience client au-delà du réel », indique Hector Lalune.

Un cloud made in Picardie

On le voit donc le champ des possibles est infini tout comme le potentiel de croissance. Cependant, cet aspect vertigineux inquiète les investisseurs, « comme nous sommes dans le domaine de l’irréel, les fonds d’investissements restent prudents », observe le jeune entrepreneur. Pas de quoi l’empêcher d’avancer, depuis quelques années, il a spéculé sur le Bitcoin et dispose d’un fonds d’amorçage d’une centaine de milliers d’euros. Avec ce capital, il a pu créer une première salle informatique, car le métavers repose bien sur des technologies physiques avant d’être du virtuel. « Il faut de la puissance de calcul et du développement pour répondre à la demande des clients », admet Hector Lalune. Pour cela, il s’est rapproché d’un fournisseur de cloud local, Picard Connect.

La start-up prévoit aussi de recruter des commerciaux et des développeurs dans les prochains mois. Confrontée à la pénurie des talents, Métakoi entend se démarquer des concurrents en misant sur le tout virtuel, les vacances, le comité d’entreprise, les tickets restaurants, et même dans certains cas la paye transformée en NFT. Un modèle innovant, peut être un peu trop, mais qui devrait ravir les amateurs de poisson d’avril.