L'opérateur télécom américain Sprint (dont 82% du capital - et sans doute bientôt 85% - appartient au conglomérat japonais Softbank) muscle sa direction générale. Alors qu'il ne disposait pas de poste de président pour épauler celui de CEO, occupé par l'américano-bolivien Marcelo Claure, le groupe vient de s'en doter d'un. Sprint vient ainsi de faire appel à un spécialiste et grand connaisseur du secteur télécoms en la personne de Michel Combes. Ancien directeur général d'Altice et PDG de SFR parti juste avant la reprise en mains du groupe par Patrick Drahi, Michel Combes a également occupé un poste similaire chez Alcatel-Lucent où il a contribué au redressement de l'entreprise en imposant son plan de restructuration « Shift » ayant permis de sauver l'entreprise et d'abaisser ses coûts de structure avant la revente à Nokia.

Outre le poste de président de Sprint, qu'il va officiellement occuper à partir de ce 6 janvier, Michel Combes est également nommé directeur financier, en remplacement de Tarek Robbiati qui a quitté ses fonctions le 31 janvier « après plusieurs semaines de transition », peut-on lire dans un communiqué. Le Français arrive chez l'opérateur américain au moment où celui-ci traverse une crise de croissance, n'ayant pu finalement parvenir à fusionner ses opérations mobiles aux Etats-Unis avec celles de T-Mobile US auquel il s'intéressait pourtant depuis bien longtemps.

Un plan de réduction d'1,4 Md$ en cours

Pour son deuxième trimestre fiscal 2017 clôt fin octobre, Sprint a fait état d'un résultat Ebitda de 2,73 milliards de dollars contre 2,35 un an auparavant pour un résultat net toujours dans le rouge (-48 millions de dollars) mais moindre qu'à même époque en 2016 (-142 M$). Pour l'ensemble de son exercice fiscal 2017 prévu fin mai, le groupe a maintenu sa prévision de réduction des coûts entre 1,3 et 1,5 milliard de dollars. Gageons qu'avec Michel Combes aux manettes, Sprint parviendra à atteindre cet objectif voire à le dépasser...

Au cours de sa carrière, Michel Combes a également occupé le poste de directeur financier de France Télécom et de vice-président exécutif senior en charge du rééquilibrage financier et de la création de valeur de 2003 à 2006, et aussi celui de CEO de Vodafone de 2008 à 2012.