Selon les recommandations visant à établir les procédures et les limites d'utilisation autorisées du système, le DAS devra être utilisé uniquement pour surveiller les lieux publics dans lesquels il n'existe pas de dispositions légales de protection  de la vie privée. Toujours selon ces dispositions, la technologie de reconnaissance faciale n'est pas utilisée par le DAS. Ce dernier est décrit dans le document comme un outil de lutte contre le terrorisme, mais les données peuvent être utilisées pour faire respecter la loi et la sécurité publique.

Des défenseurs de la vie privée s'insurgent

Malgré tout, les défenseurs de la vie privée se demandent comment il sera possible de garantir  que les utilisateurs du DAS ne vont pas dériver, de façon habituelle, vers une surveillance anticonstitutionnelle de la population de New York, effectuée sans mandat.

Dans un e-mail à nos confrères d'IDG News Service, Peter Eckersley, directeur des projets technologiques de l'ONG Electronic Frontier Foundation, qui défend la liberté d'expression, notamment sur Internet, estime scandaleux que Microsoft et le NYPD qualifient de « données de sécurité publiques » les informations de localisation provenant de lecteurs de plaques d'immatriculation et de caméras de surveillance. « Si vous conduisez une voiture, l'historique des endroits où vous êtes allés fournissent de nombreuses informations personnelles sur votre vie. Tous ces renseignements sur les New-yorkais seront ainsi aspirés sans consentement, ni obligation de rendre compte ou contrôle judiciaire ».