Mars 2004, en marge du procès antitrust, la Commission européenne condamne Microsoft à fournir sa documentation technique aux développeurs du projet Samba, un logiciel de partage de ressources imprimante et fichier, pour que celui-ci puisse suivre les évolutions techniques de l'éditeur. Décembre 2007, c'est chose faite. Pour en arriver là, les développeurs du projet ont du passé par la PFIF (Protocol Freedom Information Foundation), une émanation de la SFLC (Software Freedom Law Center), pour avoir un représentant légal. Contre le versement unique de 10 000 €, Microsoft fournira toute la documentation nécessaire pour que les développeurs Open Source puissent implanter les protocoles Windows dans leurs produits. Microsoft devra également indiquer clairement quels sont les brevets qu'il estime liés à sa technologie pour =que les développeurs puissent éviter toute violation involontaire. En échange, les développeurs devront signer un accord les empêchant de dévoiler le contenu de cette documentation ou de la redistribuer. En revanche, ils pourront écrire des logiciels utilisant ces protocoles, et donc suivant les termes de la GPL, fournir librement le code source associée. « Ils nous donnent toute la documentation nécessaire pour que tout fonctionne », affirme Jeremy Allison, co-auteur de Samba. « Nous n'aurons plus d'excuses. Si nous n'avons pas quelque chose, nous ne pourrons pas dire que ce n'est pas de notre faute et que nous ne savions pas comment faire. » Précisant tout de même que si l'accord a été trouvé jeudi dernier, les documents n'ont pas encore été remis aux développeurs. Mais cela ne saurait tarder. « Je pense que j'aurais des lectures plaisantes pour mes vacances de Noel », ironise Jeremy Allison.