Microsoft sollicite l'avis de ses utilisateurs pour accroître la sécurité d'Internet Explorer, mais se fait devancer par un éditeur tiers pour la correction d'une sérieuse faille. Le géant de Redmond a mis à la disposition des utilisateurs de son navigateur Internet une base de données publique afin de leur permettre d'y signaler les bugs qu'ils détecteront sur les versions 7 et ultérieures. Après avoir souscrit un compte à Microsoft Connect , les internautes adeptes d'IE peuvent signaler une anomalie ou consulter celles mises en lumière par leurs homologues. D'ici quelques mois, la consultation devrait être ouverte à tous, sans condition d'inscription préalable. "De nombreux utilisateurs nous ont réclamé une meilleure façon de reporter les bugs d'IE : « pourquoi n'avez-vous pas l'équivalent de Bugzilla pour Firefox ? »", peut-on lire sur le blog de Microsoft. Si le groupe de Bill Gates se soucie de ses utilisateurs, il ne s'en est pas moins montré léthargique pour corriger une faille critique touchant son navigateur et permettant l'installation distante et discrète d'applications. La faille, déjà exploitée sur des centaines de sites Internet malveillants, ne devait recevoir une correction que le 11 avril, selon l'éditeur. Un délai trop long, estime l'éditeur eEye, spécialiste de la sécurité, qui profite du retard de Microsoft pour monter au créneau. Et qui publie avant Redmond le correctif tant attendu. Le patch est gratuit et sera automatiquement désinstallé quand Microsoft aura sorti sa propre pastille. Dans la foulée, Determina a également mis à disposition son propre remède. En attendant la sortie d'IE 7, Microsoft voit régulièrement Firefox lui grignoter des parts de marché. En février 2006, 12,7 % des visites sur Internet ont été effectuées avec le rival d'IE.