NetApp marque un point dans la bagarre qui l'oppose à EMC pour mettre la main sur les outils de déduplication de Data Domain. Le conseil d'administration de l'éditeur a accepté à l'unanimité la deuxième offre de NetApp, comme il l'avait déjà fait le 25 mai dernier. NetApp devra toutefois mettre 400 M$ de plus sur la table (soit 1,9 Md$) pour se payer Data Domain, EMC ayant décidé entre temps de surenchérir à son offre en proposant 1,8 Md$. « Les synergies entre nos deux sociétés nous permettront d'accélérer notre croissance sur le marché de la sauvegarde sur disque, d'autant plus que nous sommes deux entités distinctes », a commenté Dan Warmenhoven, PDG de NetApp. Autrement dit, les offres des deux sociétés sont complémentaires, alors que celles d'EMC et de Data Domain se chevaucheraient. Selon Gartner, la déduplication fait partie des dix technologies clés pour 2009. Selon le cabinet, environ 30% des entreprises ont déployé des outils de déduplication. Cette technologie permet d'éliminer les données redondantes lors de leur archivage et de diviser ainsi par 20, voire par 30, les besoins en bande passante et en espace de stockage. EMC et NetApp développent déjà leurs propres offres de déduplication. En novembre 2006, EMC a d'ailleurs racheté Avamar, un spécialiste du secteur, pour 165 M$. Le constructeur commercialise également deux bibliothèques à bande virtuelle, le DL3D 3000 et le DL4000, qui intègrent les logiciels de déduplication de Quantum et de FalconStor. De son côté NetApp posséde sa propre technologie de déduplication, A-SIS-duplication. Si le rachat de Data Domain se réalise, cette solution sera intégrée dans une nouvelle ligne de produits complète. Les actionnaires auront le dernier mot Pour le moment, EMC n'a pas relevé son offre. Le numéro un mondial du stockage pense que les actionnaires de Data Domain n'approuveront pas la transaction, car l'offre de NetApp mixe numéraire et titres, alors que la sienne est entièrement constituée de monnaie sonnante et trébuchante. L'opération devrait se conclure dans les 60 à 110 jours prochains, sous réserve des conditions de clôture habituelle, comme l'obtention de l'approbation des autorités réglementaires et des actionnaires.