Et les attentes financières envers NetManage sont relativement élevées. L'éditeur, concurrent de WRQ et Attachmate (rachetés et fusionnés par un fonds privé afin de collecter les revenus de maintenance), n'a pas des résultats particulièrement florissants ; voilà seulement trois trimestres qu'il parvient à se maintenir hors du rouge. Mais il génère déjà plus de 20 M$ par an en revenus de maintenance : le service compte pour 68% des 36,1 M$ de chiffre d'affaires réalisés par NetManage en 2007. Et Stephen Kelly d'expliquer que, à l'instar de ce qui a été fait pour Acucorp, la marge opérationnelle de NetManage sera portée à plus de 30%, « en ligne avec notre niveau de marge habituel ». Toutefois, le patron de Micro Focus insiste sur le fait qu'il ne s'agit pas d'une opération financière. « Notre croissance organique a été de 15% », indique-t-il, en avance sur la publication des résultats définitifs. « Avec un chiffre d'affaires de 226 à 228 M$ [contre 172 l'année dernière, NDLR], nous allons au-delà des attentes des analystes. » En termes de produits, le premier objectif de cette acquisition sera d'élargir l'offre d'ouverture vers les architectures orientées services (SOA) des applications anciennes, NetManage donnant en effet à Micro Focus une ouverture vers le monde des minis, de type AS/400, et Unix. Un atout, estime Stephen Kelly, face à une concurrence qu'il décrit comme très fragmentée, citant l'Irlandais Iona ou le Français Scort.