Pression sur les marges, demande de service global avec engagement, réduction du nombre de prestataires référencés par les clients... Le métier des sociétés de consulting auprès des grands comptes de la finance continue de se complexifier. Pour faire face, certaines d'entre elles misent sur leur rapprochement, à l'image de Nexeo et d'Eonia Consulting. Dotée d'un effectif d'une centaine de personnes, la première vient en effet de racheter la seconde et son équipe de vingt consultants. Leurs chiffres d'affaires cumulés atteignent 12,2 M€ dont 10 M€ sont issus de l'activité de Nexeo Consulting.

Les deux sociétés mènent une activité identique (ingénierie, AMO, conseil) auprès des acteurs de la finance et ont d'importants clients en commun. Loin d'être synonyme de redondance, cette situation fait l'affaire de Nexeo. D'une part, elle lui permet de renforcer ses équipes avec des profils d'ingénieurs qu'elle a du mal à recruter. Elle lui offre également l'occasion d'être plus présentes chez la banque BNP Paribas dont Eonia est également prestataire. « Nexeo est référencée chez BNP Paribas sa présence y est trop faible. Cela fait peser sur elle le risque d'être déréfencée. Or, avec les 13 consultants d'Eonia qui travaillent pour ce client et les 7 collaborateurs que Nexeo y a également placés, notre poids se renforce et le risque de se faire déréferencer s'éloigne », explique Antoine Darcet, le président de Nexeo.

Pour Eonia, son acquisition par Nexeo est un moyen d'être moins exposée aux risques liés à la réalisation de plus de 50% de son chiffre d'affaires avec BNP Paribas. Dans les métiers du consulting, une bonne gestion, et du bon sens, impliquent de ne pas tirer plus de 25% de ses revenus avec un seul client. Un moyen, pour éviter la mise en péril de la société en cas de fin de contrat avec un client trop important.