Retour à la case départ chez Nokia France. Après avoir été suspendu, le plan de suppression de près de 600 postes annoncés par l’équipementier en septembre dernier sera bel et bien déployé et reprendra d’ici une dizaine de jours, ont confirmé hier soir les représentants syndicaux de l’entreprise. Toutefois, pour mener à bien ce PSE, l’entreprise sera tenue de recruter….  Tel est le bilan de la réunion du comité de suivi qui s’est tenue ce lundi 2 octobre sous l’égide de Benjamin Griveaux, secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Économie et des finances. « Il y a un engagement très clair qui a été pris », a indiqué ce dernier à la presse. « Pas de suppression d'emplois tant que l'objectif des 4 200 emplois n'est pas atteint et, chose très importante, 2 500 emplois en R&D avant la fin de l'année 2018, a souligné le secrétaire d'Etat à l'Economie.

Nokia devra en effet s’efforcer de remplir pleinement les engagements pris auprès des autorités françaises au moment du rachat d'Alcatel-Lucent. En tout 597 postes seront bel bien supprimés dans l’ensemble des fonctions centrales et support  de l’équipementier. La mise en œuvre se fera progressivement en 2018 et 2019, a estimé la direction du groupe. Dans un communiqué, l'équipementier a fait savoir que le programme de recrutement de 500 ingénieurs de R&D était dans une phase d'accélération. Un chiffre pour l'instant bien loin des 2 500 évoqués par le gouvernement...

Un point d'étape pour la fin novembre

« Nous avons pu, au cours de cette réunion, démontrer que l'ensemble des engagements pris auprès du gouvernement au moment du rachat d'Alcatel-Lucent seraient tenus en présentant un point très complet de l'état d'avancement de chacun de ces engagements », a commenté Thierry Boisnon, président de Nokia France. Le dirigeant a  assuré que la France « restera une base forte en matière de R&D avec l'ambition, compte tenu de l'environnement local favorable, de poursuivre la dynamique enclenchée, dès lors que le contexte économique le permettra ».  Les activités de R&D  dans le domaine de la 5G seront pilotées depuis la France, tandis que les Nokia Bell Labs France, continueront à être renforcés.

Un prochain point d'étape est prévu fin novembre, a indiqué de son côté Benjamin Griveaux.  Les  syndicats qui avaient dénoncé la mise en place de ce PSE, n'ont pour leur part obtenu aucune avancée sur ce point.