Après la finalisation de la vente de sa division smartphones à Microsoft, le Finlandais Nokia a nommé un nouveau CEO à la tête des activités qui lui reste. C'est Rajeev Suri qui occupera ce poste à partir du 1er mai. Il prendra la suite de Risto Siilasmaa, président du conseil d'administration de Nokia, qui gérait les fonctions de CEO pendant la période intermédiaire.

Nokia a également annoncé une baisse de ses ventes sur le premier trimestre et une perte, malgré son bénéfice opérationnel courant. Sur les activités qu'elle a conservées, la société a réalisé un chiffre d'affaires de 2,66 milliards d'euros, en baisse de 15%, tandis que les activités cédées à Microsoft (les terminaux mobiles) ont enregistré une baisse de 30% sur leurs ventes, à 1,93 milliard d'euros. La perte s'élève à 229 M€ (contre 339 M€ au 1ertrimestre 2013). Si l'on exclut l'activité cédée, Nokia aurait réalisé un bénéfice de 110 M€ (à comparer à la perte de 168 M€ il y a un an).

L'essentiel des revenus viendra des réseaux

L'essentiel de ses ventes sont générées par la division réseau, soit 2,33 Md€, en baisse de 17%. Outre cette activité, la société a conservé son service de localisation multi-plateforme Here (dont le chiffre d'affaires a baissé de 3% à 209 M€) et son portefeuille de brevets (qui lui a rapporté 131 M€). L'essentiel de ses revenus futurs continuera à venir de son activité réseau qui était jusque-là dirigée par Rajeev Suri, d'où la nomination logique de celui-ci à la tête de ce qu'il reste aujourd'hui de Nokia. Le dirigeant était depuis octobre 2009 le CEO de Nokia Solutions and Networks (qui était auparavant la co-entreprise Nokia Siemens Networks).

Le succès de cette division réseau sera primordial pour la société. Nokia veut tirer avantage de l'évolution des opérateurs réseaux vers les infrastructures de virtualisation qui leur apportent de l'agilité et leur permet de moins dépendre des matériels propriétaires. Le fournisseur dit avoir mené des projets avant-vente et des tests avec plus de 50 clients l'an dernier.

Nokia cherchera aussi à bénéficier de son portefeuille de brevets et investira dans des services de localisation. La vente de sa division terminaux mobiles à Microsoft lui a laissé des liquidités, proche des 7,1 Md€ nets si la transaction avait été finalisée au 1er trimestre, indique la société.