Dans une interview accordée à nos confrères Computerworld (groupe IDG), Ron Hovsepian, PDG de Novell, décrit les coulisses de l'accord controversé passé avec Microsoft. Tout en revenant de façon romancée sur les premiers contacts entre les deux parties - Kevin Turner, directeur opérationnel de l'éditeur de Redmond a servi de relais vers Steve Ballmer -Hovsepian explique les différents points de négociations qui n'ont, d'un côté comme de l'autre, pas abouti. Ainsi, on y apprend qu'une des premières positions de Microsoft était de limiter la virtualisation à Windows et pas à Linux. En d'autres termes, seul Windows aurait été capable de virtualiser Linux et pas l'inverse. Un faux départ déraisonnable pour le PDG qui d'emblée estimait que les capacités de virtualisation devaient être "bi-directionnelles pour donner le choix aux clients". Hovsepian raconte ensuite que Microsoft n'a pas approuvé la possibilité de faire tourner certains de leurs outils - il parle notamment de Visual Studio, mais également d'Office- sur la plateforme Linux de Novell. Au cours de l'entretien, le PDG de Novell a également ré-affirmé le bien-fondé pour ses clients de l'accord sur l'échange de propriété intellectuelle, tout en expliquant de nouveau que l'accord ne justifie en rien toute violation potentielle de brevets de Microsoft. Le 21 novembre, suite à des déclarations de Steve Ballmer qui affirmait à demi-mot que l'accord était un moyen pour Novell de se payer des brevets Microsoft, Hovsepian avait rédigé une lettre ouverte à la communauté pour s'expliquer.