Un an après sa convention européenne à Vienne, Nutanix a convié ses clients et partenaires à Nice pour son rendez-vous annuel. 2 000 personnes, contre 1 200 l’an dernier, ont donc convergé vers la Côte d’Azur les 8 et 9 novembre 2017 pour découvrir les derniers développements du fournisseur de solutions hyperconvergées et partager les bonnes pratiques. Nutanix est aujourd’hui engagé dans sa deuxième évolution majeure comme nous l’a expliqué Sylvain Siou, directeur technique Europe du Sud de la jeune compagnie. « Nous avons commencé avec le stockage distribué, avant de passer aujourd’hui à la seconde plateforme cloud. Et demain, en 2018, nous proposerons une troisième évolution avec une plateforme de stockage objet compatible avec Amazon S3 ». Les systèmes de stockage objet sont particulièrement appréciés pour stocker à moindres coûts - et en toute sécurité avec la redondance des nœuds et l’erasure coding - des données non structurées. Nutanix compte donc étendre sa solution de gestion des données qui repose sur son système de fichiers NDFS pour inclure le stockage objet que les développeurs pourront utiliser en mode natif. 

Baptisé Acropolis Object Storage Service, ce service sera intégré dans le système d’exploitation Enterprise Cloud OS et fournira une API compatible avec AWS S3. L’idée est de jeter une passerelle vers le cloud pour consommer plus facilement du volume à la demande. « Acropolis Object Storage Service pourra collecter, stocker et gérer des milliards d'objets dans un namespace unique, fournissant ainsi un tissu de stockage très efficace pour une variété de cas d'utilisation, y compris l’archivage des données » précise un communiqué du fournisseur qui vient se frotter à des acteurs déjà bien installés sur le marché, à savoir Cloudian, Amplidata (HGST), IBM Cleversafe, Scality ou Elastic Cloud Storage (Dell EMC). Avec son service de stockage objet, Nutanix concurrence toutefois directement son principal rival VMware qui supporte déjà cette technologie dans vSAN.

Une zone de disponibilité sur Google 

Comme nous l’a indiqué Sylvain Siou, Nutanix a d’autres projets dans sa hotte et notamment une intégration en cours de Kubernetes. « On va simplifier le gestionnaire de containers pour faciliter son déploiement et son utilisation […] Un accord a été passé avec Google pour mettre nos applications dans leur cloud sans les modifier et avec le même niveau de service. Les clients qui développent des applications pour le cloud avec des containers, pourront ainsi utiliser Kubernetes pour faire passer leurs containers dans le cloud grâce à l’API GKE (Google Kubernetes Engine). » Avec les containers et le stockage compatible S3, Nutanix propose de créer en local une zone on premise qui pourra migrer vers le cloud si besoin. « On sera vu comme une zone de disponibilité sur Google ». Manque encore le déploiement automatique des VM pour porter les containers, mais Nutanix travaille aussi sur le sujet via son outil d’orchestration Calm. L’idée est d’offrir une plateforme hybride pour faciliter le déploiement d’applications au travers d’une place de marché. 

Autre annonce à Nice, l’arrivé de la prochaine version de l’hyperviseur maison Acropolis. Baptisée « Obélix », cette mouture 5.5 d’AHV (Acropolis Hypervisor) va s’enrichir de plusieurs fonctionnalités comme l’amélioration de l’algorithme de répartition dynamique des charges de travail. On attend également une réplication asynchrone entre clusters considérablement réduits. Le near synchrone permettra même de faire une photo toutes les minutes. Enfin, Cette version inclura le support de Citrix Provisioning Services (PVS), pour faciliter les déploiements VDI. Le virtual Graphic Processing Units (vGPU) sera également de la partie pour accélérer le calcul de rendus complexes en imagerie médicale ou les représentations géospatiales 3D.