La nouvelle mouture de l'observatoire européen du marché des TIC a été livrée par le Syntec Informatique lors des premières rencontres internationales du numérique. A l'occasion des Rencontres internationales du numérique, le 26 mai 2008 à Paris, le Syntec Informatique, le Bitkom (son homologue allemand) et le réseau Ubifrance Missions Economiques ont livré la dernière mouture d'une étude de référence sur le marché des TIC. Désormais confié à PAC et à l'Idate, le baromètre de l'European Information Technology Observatory (EITO - observatoire européen des technologies de l'information) est réalisé sous l'égide des organisations professionnelles européenne comme, en France, le Syntec Informatique. Sans grande surprise, la situation du marché des TIC est très variable selon les pays. La croissance mondiale du marché des TIC reste soutenue même si son évolution tendrait à être moins favorable (+6,2% en 2007, +5,1% en 2008 et +5,5% en 2009). Mais le contraste est énorme entre d'un côté des marchés encore émergents comme la Chine (+10,28% en 2007, +11% en 2008) ou le « reste du monde » (+13% en 2007, +7% en 2008) et de l'autre, des marchés nettement plus matures comme le Japon (+1,9% en 2007, +2,8% en 2008), les Etats-Unis (+4,9% en 2007, +4,8% en 2008) et l'Europe (+3,51% en 2007, +3,09% en 2008). La proportion du service par rapport, notamment, au logiciel, a tendance également à croître avec la maturité du marché. Romain Hugot, président de la commission Economie-Marchés du Syntec Informatique, a cependant attiré l'attention sur la convergence de plus en plus nette des modèles du service et du logiciel (notamment à cause de l'importance croissante du logiciel libre), la distinction des deux n'étant plus aussi nette qu'auparavant. Identifier les créneaux d'investissement et chiffrer les observations Selon Jean Mounet, président du Syntec Informatique, l'objectif du Baromètre de l'EITO est, d'une part, de préciser les créneaux pertinents pour investir (pays, domaines...), d'autre part de chiffrer des observations réalisées le plus souvent qualitativement (concentration sectorielle, pression sur les prix...) « La pression sur les prix se traduit par une croissance du volume de prestation sans équivalent dans la croissance de la valeur » a ainsi mentionné Frédéric Giron, directeur de PAC France. Des mutations importantes se font également à valeur globale constante, notamment dans les télécoms où les services d'accès Internet haut débit ou les services mobiles compensent juste les pertes de la téléphonie fixe dans tous les pays occidentaux.