La priorité d'OLPC a toujours été l'éducation et le besoin de concevoir ses propres systèmes peut être mis de côté, estime Nicholas Negroponte. Les tablettes constituent un outil d'apprentissage important pour les enfants, il est possible de rendre plus robustes certains modèles bon marché qui existent déjà afin de pouvoir les utiliser dans les écoles, ajoute-t-il. « Il fallait que nous fabriquions le portable [XO-1], mais nous n'avons pas besoin de fabriquer la tablette. Cela peut se transformer en quelque chose d'autre. »

La tablette hybride XO-4 toujours prévue pour 2013

OLPC a aussi conçu une tablette hybride qui se combine à un laptop, la XO-4, qui inclut certaines fonctionnalités de la XO-3. Ce produit est toujours programmé pour être lancé au début de l'an prochain. Il ressemble au laptop OX-1 d'origine mais présente un écran tactile qui peut pivoter et se plier sur le clavier pour devenir lecteur de livres électroniques.

Comme alternative à la XO-3, Nicholas Negroponte n'est pas opposé à la possibilité d'acheter des tablettes bon marché pour les distribuer dans les écoles. Des terminaux venant de fournisseurs comme Motorola, qui ont été déployées comme outils éducatifs dans les pays en croissance, ont montré de bonnes qualités dans des environnements où il est nécessaire d'utiliser du matériel résistant. « Je suis surpris de voir qu'ils conviennent très bien à cet usage même s'ils n'ont pas été conçus pour cela », note le président d'OLPC. « Le résultat surprenant, c'est que les enfants montrent tous les signes précurseurs de la lecture », souligne-t-il.

OLPC va continuer à concevoir le XO-4 et au-delà pour la simple raison qu'il y a maintenant près de 3 millions de terminaux XO dans le monde, pointe de son côté Ed McNierney. Les composants doivent par ailleurs être changés tous les 18 à 24 mois pour continuer à disposer de pièces de rechange disponibles et pour maintenir les prix bas. « Cela ne veut pas dire, bien sûr, qu'OLPC doit être celui qui réalise les choses sur le long terme. C'est le bon côté des organisations à but non lucratif. Nous nous attelons aux choses quand personne ne se propose pour les faire. Si quelqu'un peut s'y mettre, nous arrêtons », rappelle le directeur technique.