Suite des aventures chez AtoS avec l’annonce d’une montée sensible au capital de OnePoint. La société dirigée par David Layani qui s’était invité dans le capital de la SSII en novembre dernier détient maintenant 11,4 %. Et dans une lettre à l’AMF, OnePoint indique vouloir « poursuivre ses achats de titre Atos », tout en « n’envisageant pas de prendre le contrôle » du groupe.

Cependant, elle réclame trois sièges au conseil d’administration « dès que cela sera possible ». L’occasion se présentera peut-être avec le dépôt d’un référé déposé par l’l’UDAAC (association de défense d’actionnaires minoritaires d’Atos) auprès du tribunal de commerce de Pontoise. L’association réclame la tenue d’une assemblée générale extraordinaire pour écarter 5 administrateurs jugés responsables des difficultés du groupe. La décision du tribunal devrait intervenir le 20 décembre.

La cession de Tech Foundations approuvée, à condition d'être révisée

Autre point demandé par OnePoint, la cession de Tech Foundations (activité d’infogérence) à Daniel Kretinsky. Celle-ci doit intervenir « à des conditions significativement améliorées par rapport à celles du projet annoncé le 1er août 2023 ». Les négociations sont en cours entre les deux parties où Atos ambitionne de récupérer un peu plus d’argent (150 M€) que le plan initial (100 M€). Pour autant, à la différence des associations d’actionnaires, OnePoint est favorable à cette cession.

Bien évidemment, le principal intérêt de David Layani réside dans Eviden, comprenant les activités digitales et cybersécurité. En septembre 2022, OnePoint avait vu son offre de rachat sur Evidian (renommé depuis Eviden) repoussée par le conseil d’administration Atos. Il semble aujourd’hui en meilleure position, mais d’autres alternatives sont possibles comme Airbus ou Thales. Les prochains épisodes sont donc à suivre.