C'est à l'occasion d'un point sur Office 12, actuellement en version béta 1, que Microsoft est venu évangéliser son format XML-maison Open XML ainsi que sa récente soumission auprès de l'organisme de normalisation ECMA. Une façon également de justifier son implémentation à Office 12, et de s'expliquer face à des utilisateurs désorientés par la guerre Open XML et OpenDocument. Selon Bernard Ourghanlian, directeur technique chez Microsoft France, le choix d'un format XML était évident. De là à rallier l'Oasis, promoteur d'OpenDocument il semble qu'il y ait eu un monde... Et Microsoft de se justifier. Selon l'éditeur, en privilégiant Open XML, il s'agit de répondre à une véritable contrainte technique liée aux fonctionnalités propre à Office 12, explique Microsoft. « Les fonctionnalités non-présentes dans le logiciel ne peuvent pas être présentes dans le format de sauvegarde du fichier ». commente Bernard Ourghanlian. Par exemple « le format de référence des schéma XML d'Office permet la mise en oeuvre de schéma métier [ndlr- Pierre angulaire d'Office 12]. Ce qui n'est pas présent dans le format ODF ». Et d'expliquer que s'il repose d'abord sur le souhait d'une forte interopérabilité entre formats de documents de la part d'utilisateurs et d'entreprises - et également de la Commission Européenne, ndlr -, « XML représente avant tout la préservation du patrimoine du document en entreprise et procurera une compatibilité totale avec les documents qui ont été créés par le passé », selon Microsoft. Fort de son argumentation, Microsoft temporise : « Nous partageons la vision générale du groupe de travail Oasis/ ODF, et nous pensons que dans le futur, les formats de données consisteront en un contenu et des méta-données XML ». Et dans cet esprit, souhaite également améliorer la comptabilité entre les deux formats « en donnant la possibilité à Oasis d'adapter ses formats ». Une manière de forcer la main au consortium de normalisation tout en apportant des gages en terme de propriété intellectuelle. Histoire d'éteindre les rumeurs sur les éventuels problèmes de licence du format : « la normalisation ISO fournit des formats libres de droit et normalisés. Nous nous engageons alors à ne pas faire valoir de droit de propriété intellectuelle, ni de brevet sur Open XML ».