Oracle mise sur une forte demande de données, alimentée par les workloads liées à l'IA générative, pour stimuler le chiffre d'affaires au cours des prochains trimestres. Rien d'étonnant à cela quand on sait combien il est important pour les entreprises d'adopter l'IA générative à des fins de productivité et d'efficacité. « L'IA générative est en train de tout changer. À ce jour, les entreprises de développement de l'IA ont signé des contrats pour acheter plus de 4 Md$ de capacité de formation dans le cloud Generation 2 d'Oracle. C'est deux fois plus que ce que nous avions réservé à la fin du dernier trimestre », a déclaré Larry Ellison, président exécutif et directeur de la technologie d'Oracle, lors d'une conférence téléphonique sur les résultats avec les analystes.

Cette demande, selon le dirigeant, se maintiendra car les entreprises devront continuer à alimenter en données le moteur ou les modèles d'IA pour les maintenir à jour ou pertinents, ce qui créera à son tour une demande pour les offres d'Oracle pour la formation, l'inférence et l'ancrage des modèles. Cette tendance devrait également stimuler la demande pour les bases de données de l'éditeur, a expliqué Larry Ellison, ajoutant que les dernières bases de données vectorielles du fournisseur permettront aux entreprises de stocker des données spécialisées pour l'entraînement des modèles tout en préservant l'anonymat et la confidentialité des ensembles de données. Plus tôt en juillet, un haut dirigeant d'Oracle avait défini l'approche à trois niveaux de big red pour attirer davantage de revenus des offres d'IA générative afin d'affronter les concurrents - AWS, IBM, Google Cloud et Microsoft.

Bond de 66 % des revenus IaaS sur le trimestre écoulé

Oracle, qui a publié lundi ses résultats du premier trimestre pour l'exercice 2024, s'attend à ce que son chiffre d'affaires cloud pour le deuxième trimestre, à l'exclusion du chiffre d'affaires de Cerner (racheté en 2021 pour 28,3 Md$), progresse jusqu'à 31%, porté par le phénomène des entreprises qui adoptent davantage de services d'IA. Toutefois, le chiffre d'affaires total incluant Cerner devrait croître beaucoup plus lentement, soit de 3 % à 5 % à périmètre constant. Pour le premier trimestre de l'exercice 2024, Oracle a enregistré un chiffre d'affaires total de 12,5 milliards de dollars, en hausse de 9% par rapport à l'année dernière. Le bénéfice net pour le trimestre a augmenté de 56% en glissement annuel pour atteindre 2,4 Md$. La croissance du chiffre d'affaires total est due à la dynamique des ventes totales cloud de l'entreprise (IaaS et SaaS combinés), qui ont augmenté de 30 % en glissement annuel pour atteindre 4,6 Md$. Le chiffre d'affaires de l'IaaS a augmenté de 66 % pour atteindre 1,5 Md$.

Le chiffre d'affaires des applications en nuage pour le trimestre a augmenté de 15 % en glissement annuel pour atteindre 3,1 Md$. Au cours de son dernier trimestre, l'entreprise a enregistré un chiffre d'affaires total de 13,8 Md$, grâce aux ventes d'applications dématérialisées qui ont rapporté 4,4 Md$. Au cours du trimestre qui s'est achevé en août, la firme a déclaré avoir signé plusieurs accords pour son unité Cerner et d'autres activités ERP.

Un partenariat avec Microsoft attendu au tournant

Lors de la discussion avec les analystes financiers, Larry Ellison a donné quelques exemples de contrats en cours de négociations. « Au cours du trimestre actuel, nous nous attendons à ce que notre activité Cerner Health obtienne deux nouveaux contrats importants d'une valeur totale de plus d'1 Md$». Oracle prévoit par ailleurs d'étendre son partenariat multicloud existant avec Microsoft en permettant aux clients de Azure d'acheter et d'utiliser plus facilement la technologie de base de données Oracle cloud en combinaison avec les services cloud de Microsoft.