L'approche d'Oracle est censée, mais on ne sait pas encore combien de clients vont adhérer à ce modèle, nous a expliqué Dan Olds, analyste chez Gabriel Consulting. Un des compromis nécessaires sera bien que les clients auront moins de latitude pour utiliser le meilleur dans chaque catégorie de produits, a-t-il ajouté.

Des équipements aux ressources communes

Le système cloud Exalogic, la machine Exadata et le nouveau Supercluster auront beaucoup de composants en commun ce qui pourrait créer des difficultés aux équipes commerciales et marketing d'Oracle chargées de vendre ces différents produits. Jean Bozman, analyste chez IDC, souligne à ce propos qu'ils sont configurés pour différents types de travaux. « Le système Exalogic se positionne comme un «cloud tout-en-un ». L'idée est que vous pouvez proposer différents services informatiques avec un management web, un serveur d'applications et garder la main sur une base de données. L'appliance Exadata a été conçue pour assurer le traitement de la base de données très importantes, transactionnelles et décisionnelles, bien plus importantes qu'avec un serveur traditionnel », dit-elle encore.

Jean Bozman estime que c'était le bon moment pour les clients Unix. Il y a beaucoup de concurrence sur les prix, parce que les vendeurs se battent pour conserver ou acquérir des parts de marché sur un segment globalement à la baisse, et chacun des grands fournisseurs a renouvelé ses systèmes Unix. Rappelons pour mémoire que le chiffre d'affaires sur le marché des serveurs Unix a diminué de 9% au troisième trimestre 2010 par rapport à l'an passé, et ce, même si les ventes globales de serveurs ont été bonnes avec une croissance de 13%, selon les derniers chiffres d'IDC. Entre l'entrée et le haut de gamme du marché Unix, les prix varient aujourd'hui de 25 000 à  250 000 $,  souligne encore l'analyste d'IDC. « Si vous désirez remplacer d'anciens systèmes Unix, vous pouvez obtenir beaucoup plus pour le même budget. La concurrence est intense en ce moment », dit-elle.