La crise ébranlera t-elle l'industrie de l'édition logicielle ? Quoiqu'il en soit, après Microsoft et IBM, c'est au tour du Californien Oracle de faire l'objet de rumeurs sur des suppressions de postes. Vendredi dernier, des sources d'origines diverses ont indiqué que le géant des logiciels d'entreprise s'apprêtait à tailler massivement dans ses effectifs : les consultants et les équipes commerciales seraient les plus touchés, de même que les employés qui ont rejoint Oracle suite aux rachats d'Hyperion Solutions et de BEA Systems. Néanmoins, la lumière reste à faire sur le nombre de salariés qui pourraient être remerciés, car le chiffre varie sensiblement selon les différentes sources et cabinets d'analystes. Ainsi, Tim Klasell, consultant chez Thomas Weisel Partners, table sur plusieurs centaines de suppressions de postes, en tout cas sur un nombre inférieur à 1 000, et ne croit pas aux 8 000 coupes franches évoquées sur certains blogs et forums, qui correspondraient à la suppression de 10% des effectifs d'Oracle (84 000 employés dans le monde). En se référant à à l'historique des acquisitions et des plans de restructurations chez Oracle, l'analyste considère que les départs pourraient intervenir à compter du printemps 2009 et qu'ils s'effectueront non pas en bloc, mais par vagues. Du côté des salariés d'Oracle, on est loin de partager ce point de vue : ainsi, un commercial basé chez l'éditeur aux Etats-Unis aurait appris, en réunion, que le nombre des suppressions de postes était beaucoup plus élevé que les 1 000 mentionnées par l'analyste et qu'Oracle serait contraint d'en passer par là en coupant principalement dans les effectifs très élevés de BEA. D'autant que, selon un document remis le 22 décembre par Oracle à la SEC, l'éditeur se serait engagé à verser 141 M$ d'indemnités de départ à des salariés de BEA. En 2007, BEA décidait de revoir les modalités d'indemnisation des salariés qui auraient quitté l'entreprise moins d'un an après son rachat, modalités estimées entre 3 et 12 mois de salaires, plus le bénéfice d'une assurance santé. De son côté, la direction d'Oracle a refusé de commenter ces informations.