Oracle a annoncé qu'il allait acquérir SelectMinds, un éditeur de  logiciels de recherche des ressources humaines dans le but d'étoffer ses capacités acquises grâce au rachat de Taleo pour 1,9 milliards de dollars.  Les termes de la transaction,  qui devrait être finalisée cette année, n'ont pas été divulgués. Les applications développées par SelectMinds aident les entreprises à trouver des candidats hautement qualifiés par le biais des réseaux sociaux. Au-delà de la publication des offres d'emploi sur des sites tels que Facebook et LinkedIn, les entreprises peuvent créer des «communautés de talents» et aider leurs collaborateurs à partager des informations et à se tenir informés des opportunités d'emplois, indique le site SelectMinds.

 Trouver des candidats via des contacts de confiance

«Recruter des candidats en s'appuyant sur les références des employés est largement reconnu comme étant la méthode la plus efficace pour trouver des collaborateurs par le biais des contacts de confiance », a assuré Thomas Kurian, vice-président exécutif du développement des produits chez Oracle, dans un communiqué. Les logiciels de SelectMinds fonctionnent déjà avec les solutions cloud de recrutement, de gestion des performances et du capital humain, (HCM -Human Capital Management) de l'éditeur.

L'acquisition de Taleo a été considérée comme une réponse compétitive à SAP suite au rachat de SuccessFactors. Alors que ses produits sont centrés sur la gestion des compétences, Oracle a décidé de les aligner comme une suite dans  Fusion HCM, qui couvre des domaines tels que la paie.

Les éditeurs de logiciels veulent disposer d'une forte présence sur le marché de la gestion du capital humain, car les applications peuvent potentiellement être déployées par voie de  licences pour de nombreux employés d'une même entreprise, à la différence d'un logiciel plus spécialisé, qui ne peut être utilisé que par un seul service. Cette volonté a été mise en évidence par IBM lorsque ce dernier s'est emparé de Kenexa, un spécialiste des services et logiciels de gestion des ressources humaines pour 1,3 milliard de dollars. La firme d'Armonk a longtemps soutenu qu'elle n'avait aucun intérêt à fournir des applications d'entreprise pour rivaliser avec des éditeurs comme Oracle ou  SAP, mais l'accord avec  Kenexa semble marquer un tournant par rapport à cette position.