Selon nos confrères du Register, Oracle va de nouveau tailler dans les effectifs de son entité matériels, issue du rachat de Sun Microsystems en 2010. Des employés de big red ont commencé à recevoir via FedEx des courriers leurs signifiant la fin de leur contrat. « Un de mes collègues m’a signalé par courriel qu'il a reçu une notification de FedEx au sujet d’un courrier émanant d’Oracle America, Inc » écrit un employé anonyme. « Je viens de vérifier et un avis a également été laissé à mon domicile ».

Comme à son habitude, Oracle - contacté par la rédaction dans la matinée - n’a pas répondu à une demande de commentaires. Mais si on considère les performances décevantes de l’entité matérielle, la réaction de la firme de Redwood Shores n’est guère étonnante. Au cours du dernier exercice financier, Oracle a déclaré des revenus 4,15 milliards de dollars pour la division hardware. En 2016, le chiffre d’affaires atteignait 4,6 milliards de dollars, en 2015 5,2 milliards et 2014 5,3 milliards.

Une voie déjà empruntée sans succès par big blue

Comme IBM, Oracle a mis depuis quelques trimestres l’accent sur le cloud en proposant des solutions publics et hybrides de ses outils. Si big blue a cédé une grosse partie de ses activités matériels (serveurs et appliances x86) au chinois Lenovo, Oracle a de son côté considérablement réduit la fréquence de ses mises à jour hardware et communique de moins en moins sur le système d’exploitation Solaris. Et les informations sur les puces Sparc sont distillées au compte-goutte ce qui augure d’une extinction à la Itanium dans les semestres à venir.

Rappelons enfin qu’en janvier dernier, Oracle avait déjà annoncé le licenciement de 450 personnes travaillant au sein de son activité hardware en Californie, le siège de l’entreprise. Et à l’époque, on préannonçait déjà le départ de près de 1 800 employés de cette entité. Les lettes semblent bel et bien parties.