Les téléservices, pour être pertinents, doivent apporter un vrai plus aux usagers. Mais c'est pratiquement une course au service le plus basique. Ainsi, le paiement et la réservation en ligne de services (crèches, repas à la cantine, etc.) sont les téléservices les plus populaires. Une famille de services est actuellement en croissance : les signalements de défaillances (tags sur les murs, problèmes de voirie...) à partir d'applications mobiles avec géolocalisation.

Une approche globale


Pour la plupart des collectivités, l'e-administration concerne tous les services. Mais, si elles se décident à choisir des services à privilégier, la tendance est de favoriser l'enfance-éducation et les formalités générales (état-civil, élections...). Se lancer dans une démarche d'e-administration ou développer les téléservices existants ne se fait cependant pas sans difficulté. Il faut ainsi savoir obtenir l'appui des administrés et des élus en plus de celui des autres directions. Prendre un modèle extérieur n'est pas toujours pertinent : la réalité locale est différente d'un lieu à l'autre. Surtout, il faut réussir à convaincre les agents de l'intérêt pour eux de la démarche. La peur de l'inconnu des nouvelles procédures se joint ainsi aux craintes sur l'emploi : il est important de rappeler que l'e-administration permet aux agents de se consacrer aux tâches à valeur ajoutée (résolution de difficultés, accueil des publics non-connectés ou avec des difficultés...) et à l'amélioration du service rendu (plus de temps à consacrer à chaque visiteur).

Pour améliorer le service rendu, les collectivités n'hésitent plus à adopter une démarche d'Open Data. Ouvrir des données à des acteurs tiers est un moyen de proposer des services qui sont mis en oeuvre par ces autres. La multiplication des services, fournis par la ville ou par des partenaires privés, permet d'envisager à brève échéance la « smart city ».