Ils les encouragent par exemple à accepter l'admission de nouveaux candidats indépendants au sein du conseil de surveillance, et réclament purement et simplement le départ de Didier Cherpitel, président du conseil de surveillance d'Atos. Les autres revendications concernent les modifications du régime de retraite pour certains cadres, ou encore la réduction de la durée de mandat des membres du conseil de surveillance. De son côté, Didier Cherpitel a adressé le 30 avril dernier une lettre à ces mêmes actionnaires, fustigeant une nouvelle fois l'attitude déloyale et les tentatives de déstabilisation de ses opposants. S'il estime qu'il est légitime que des actionnaires représentant près de 23 % du capital de la société siègent au conseil de surveillance, il condamne les derniers agissements de Pardus et Centaurus, les accusant d'avoir « contacté des concurrents pour proposer de racheter la société » ou encore de « dénigrer publiquement l'entreprise et sa stratégie ». Ce différend paraît de plus en plus complexe à démêler. Les analystes n'osent pas trop s'avancer sur son dénouement. La banque d'investissements Bryan Garnier a par exemple refusé de s'exprimer à ce sujet, estimant qu'il s'agit d'un « conflit de personnes », donc « délicat à commenter ».