Bertrand Delanoë, toujours soucieux de faire de Paris une capitale high tech, n'entend pas laisser aux mégapoles d'Asie ou d'Amérique "le monopole du volontarisme en matière de numérique". Trois mois après s'être extasié devant le réseau WiFi déployé à San Fransisco par Google, le maire de Paris a présenté le 4 juillet les détails de son plan. Au programme : la multiplication des accès à Internet et la réduction de la fracture numérique. Pour que Paris devienne "la capitale la plus connectée" au monde, Bertrand Delanoë annonce la multiplication des hotspots (points d'accès WiFi). La Ville mettra à la disposition des opérateurs une partie de son mobilier urbain - lampadaires, panneaux, etc. - et les immeubles municipaux afin qu'ils y installent leurs antennes et autres relais. Paris déploiera également des accès WiFi gratuits dans les mairies d'arrondissement, les bibliothèques et les centres sociaux. Au total, plus de 400 bornes d'accès Internet sans fil devraient voir le jour dans la capitale avant fin 2007. A côté du chapitre WiFi, Paris s'intéresse également aux connexions réalisées à domicile. Actuellement, environ 60 % des Parisiens disposent d'un accès haut débit. Une proportion que le maire veut voir passer à 80 % d'ici à 2010, et plus seulement par le câble ou l'ADSL mais en s'appuyant sur la fibre optique. Pour y parvenir, la redevance facturée aux opérateurs, dans le cadre du déploiement de leur réseau, sera réduite de 25 %. Plus spectaculaire, la facture pour le raccordement des 400 derniers mètres jusqu'à l'habitation fondra de 90 %. Ces mesures sont partie prenante au projet de réduction de la facture numérique : l'idée est de permettre au plus grand nombre l'accès au web. Dans cette optique, d'autres pistes sont ouvertes. La Ville donnera ainsi 6000 ordinateurs de son parc informatique à des associations chargées de les redistribuer et reliera 200 000 logements sociaux à Internet.