Les serveurs web front-end, énormément utilisés par Facebook, sont particulièrement bien indiqués pour passer sur une architecture de type micro serveurs, selon Gio Coglitore. «Après l'annonce d'Intel, c'est juste sur le point d'arriver », a-t-il dit. Facebook va probablement commencer à installer des microserveurs sur une grande échelle en fin d'année ou au début de la prochaine.

La plate-forme sociale utilise plusieurs types de serveurs dans les différentes parties de ses datacenter, mais l'aversion de la société à l'égard de la virtualisation s'étend à toutes ses infrastructures, a indiqué Gio Coglitore. «Lors de nos différents tests, nous avons validé que notre infrastructure informatique nous permet de réaliser des économies et nous apporte la souplesse nécessaire pour accompagner notre croissance. Si la virtualisation était la bonne approche, nous serions passés à un environnement virtualisé. »


Pas de recours à la virtualisation

Facebook veut être en mesure d'équilibrer ses charges de travail sur plusieurs systèmes et perdre un serveur sans dégrader l'expérience utilisateur. «Lorsque vous commencez à virtualiser, l'importance de ce serveur particulier devient beaucoup plus importante, et quand vous avez concentré une grande charge de travail, cela devient encore plus difficile de s'en passer » assure à contre-courant Gio Coglitore. Ce dernier préfère utiliser des machines aussi anonymes et interchangeables qu'un « fantassin ». « La virtualisation rend plus difficile la gestion des ressources matérielles de cette façon, précise le responsable informatique de Facebook. L'ajout d'une couche logicielle de type hyperviseur tend également à verrouiller l'infrastructure, a-t-il précisé. 

En outre, bien que Facebook puisse avantageusement utiliser des serveurs plus puissants sur ses plates-formes pour certains besoins, la firme a choisi de se tourner vers des machines d'entrée de gamme pour des questions budgétaires. Facebook préfère en effet changer de serveurs tous les deux à trois ans, pour suivre les évolutions processeurs d'Intel et des autres fondeurs, indique Gio Coglitore. 

Pour tester les plates-formes micro serveurs, Intel expédie actuellement des puces Xeon 45 watts (E3 1260L) et 20 watts (E3-1220L), ainsi qu'un processeur 15 watts reposant sur l'architecture Sandy Bridge. La solution Atom 10 watts, attendue l'année prochaine, n'a pas encore reçu d'appellation commerciale selon Boyd Davis d'Intel.