Depuis notre dernière rencontre en juin dernier, toujours en mode virtuelle, Pavilion Data est revenu sur la sortie de la dernière déclinaison de son OS maison, HyperOS 3.0, et un partenariat avec Nvidia pour accompagner la plateforme DGX-A100 de ce dernier. Avec l'ajout de la prise en charge de NFS et S3 sur les baies Pavilion, HyperOS 3.0 élargit considérablement le périmètre des baies flash du fournisseur. HyperOS 3.0 apporte également le Pavilion HyperParallel File System, un système de fichiers distribué en cluster multichâssis qui contribue à améliorer les performances et la réactivité des appliances de stockage maison. «L'architecture hyperparallèle unique de Pavilion Data peut prendre en charge simultanément les protocoles natifs bloc, fichier et d'objet avec une densité de performances époustouflante», a relevé Eric Burgener, analyste chez IDC dans un communiqué. « Capable d’accueillir jusqu'à 20 contrôleurs et 72 périphériques de stockage dans un format 4U, le système offre efficacement des performances extrêmement élevées et une faible latence, de manière prévisible à grande échelle, fournissant une plate-forme NVMe de bout en bout hautement efficace adaptée à des performances élevées».

Avec HyperOS 3.0, Pavilion ajoute le support des modes fichier et objet à son système de fichiers. (Crédit Pavilion Data)

La seconde annonce de la start-up porte sur une solution de calcul intensif dédié aux traitements IA développé par Nvidia. Le fournisseur d’accélérateurs ajoute en effet Pavilion Data à son pool de partenaires travaillant avec sa plateforme DGX-A100. Cette dernière un serveur multipétaflops, reposant sur une paire de processeurs AMD Epyc Rome, épaulés par huit cartes accélératrices A100 embarquant deux unités de calcul et 1To de mémoire, et des circuits réseaux Mellanox. Nvidia annonce également la possibilité de relier entre 20 et 140 appliances DGX A100 ensemble dans un réseau de switchs Mellanox HDR InfinityBand permettant de créer un supercalculateur doté d'une puissance de calcul pouvant aller de 100 à 700 pétaflops. « Les supercalculateurs traditionnels peuvent prendre des années à être planifiés et déployés, mais la solution clé en main Nvidia DGX SuperPOD pour les entreprises  aide les clients à commencer leur transformation de l’IA dès aujourd'hui », a déclaré Charlie Boyle, vice-président et directeur général des systèmes DGX de Nvidia. Et ces DGX-A100 ont besoin d’un stockage très performant capable de suivre la cadence infernale de cette plateforme de calcul. Et c’est là que Pavilion Date entre en jeu avec ses appliances flash et la technologie GPUDirect de Nvidia.

Un court résumé des caractéristiques de la plateforme de stockage de Pavilion. (Crédit Pavilion Data)

Des performances élevées en mode bloc ou fichier

Spécialement développée pour le HPC, GPUDirect est une architecture de transmission de données qui fournit un chemin direct entre le stockage et les GPU. Cela élimine ou réduit les goulots d'étranglement d'E / S pour les applications d'IA gourmandes en données. Pour mettre en avant les performances de sa solution de stockage associée à un DGX-A100, Pavilion a publié sur son site web des résultats très flatteurs avec un débit de 182 Go / s en lecture et 149 Go / s en écriture en mode bloc. Les chiffres montent même à 191 Go / s en lecture et 118 Go / s en écriture en mode fichier. Pour atteindre cette cadence, la baie HyperParallel Flash Array (HFA) 4RU de Pavilion Data aligne 20 contrôleurs reliés à 72 SSD, en mode NVMe-oF. Parmi les autres usages mis en avant pas Pavilion, citons l’accélération des bases de données SQL, la recherche médicale, l’analyse vidéo, la modélisation financière Signalons que Nvidia a certifié d’autres fournisseurs de stockage pour sa plateforme DGX-A100 : Pure Storage, DDN, Vast Data et WekaIO.

En modes bloc et fichier, Pavilion Data arrive à suivre la cadence infernale du serveur Nvidia DGX-A100 grâce à la technologie GPUDirect de ce dernier. (Crédit Pavilion Data)