Premier pas pour Pijul. Le système open source de contrôle de version en mode distribué pour simplifier les flux de travail, est désormais disponible en version bêta. Présenté comme premier système de contrôle de version distribué basé sur la  théorie mathématique des correctifs, les caractéristiques de Pijul le rendent, selon la documentation du projet, plus simple à utiliser que Git et s’adapte également à de grands référentiels et à des flux de travail rapides.

Tout comme Git, Pijul est destiné à suivre les modifications apportées aux fichiers, à les annuler et à fusionner les fichiers avec les changements des co-auteurs. Mais, toujours selon la documentation officielle de Pijul, à la différence de Git et d'autres systèmes de contrôle de version, il traite les correctifs, ou patchs, alors que Git traite les instantanés ou versions. « Dans Pijul, il est possible d’appliquer des changements indépendants dans n'importe quel ordre, sans modifier le résultat », a déclaré le chef de projet Pierre-Étienne Meunier. Il est également possible de développer plusieurs fonctionnalités dans une même branche, et de n'en mettre que certaines en production, en fonction de la méthodologie et des contraintes de l'entreprise. De plus, la structure de données de Pijul modélise les conflits afin de rendre leur résolution intuitive.

Les modifications depuis la version Alpha

Pierre-Étienne Meunier a indiqué que d'autres tests, débogages et ajustements de performance seront effectués avant la sortie d'une version stable de Pijul 1.0. Les principales modifications apportées depuis la version alpha sont les suivantes :

- Une refonte du back-end de Sanakirja pour le rendre plus rapide et plus modulaire.

- Désormais, les correctifs fonctionnent sur des types de fichiers plus généraux, y compris les fichiers encodés selon différents encodages au sein d'un seul référentiel et fichiers binaires.

- Les correctifs signés sont une valeur par défaut des identifiants malléables.

- La fusion de référentiels non liés et de clones partiels est telle que les grands projets sont plus faciles à gérer.

Même si Git dispose d’une plus forte notoriété et d’une plus grande part de marché des systèmes de contrôle de version, M. Meunier a déclaré que si Git était un excellent outil, il avait aussi des limites. C’est le cas par exemple des mauvaises fusions et des conflits délicats. « Cependant, Pijul a aussi ses défauts », a reconnu M. Meunier. « Les structures de données internes ne sont pas aussi simples, ce qui rend le débogage plus difficile. Et si les correctifs facilitent tout pour les utilisateurs, la navigation dans l'historique est un peu plus complexe », a-t-il ajouté.

Dévoilée le 18 janvier, cette version bêta de Pijul arrive un peu plus d'un an après la sortie de la version alpha. Pijul lui-même est en développement depuis plusieurs années. Les instructions de téléchargement sont disponibles sur pijul.org.