La plupart des entreprises ont certes compris qu'il fallait annoncer une transformation numérique mais, pour elles, il s'agit surtout d'un habillage cosmétique. Inclure des technologies émergentes comme l'intelligence artificielle ou l'impression 3D dans des projets avant-gardistes expérimentaux fait joli. Mais, en fait, très peu d'entreprises réalisent une réelle transformation numérique touchant aux processus clés, y compris la modernisation du PGI. C'est ce que conclut une étude réalisée par Feedback Business Consulting sur la commande de la SSII indienne Infosys.

Cette étude mondiale distingue trois profils d'entreprises. Les plus nombreuses sont les « explorateurs » (50 % des entreprises) qui s'engagent dans des programmes numériques pour améliorer l'expérience client. Les « observateurs » (28%) se contentent de rechercher une efficacité immédiate à de petits projets. Enfin, les moins nombreuses sont les « visionnaires » (22%) qui ont en vue la transformation de leur modèle économique et de leurs processus. Pour Infosys, seule une transformation en profondeur comme l'envisagent les visionnaires permet d'engendrer de réels bénéfices. L'impact des nouvelles tendances technologiques intéresse 86 % des visionnaires contre 63 % des explorateurs et 50 % des observateurs. L'évolution des écosystèmes techniques est un sujet pour 63 % des visionnaires contre 39 % des explorateurs et 31 % des observateurs. 76 % des visionnaires ont racheté des entreprises nativement digitales pour les aider dans leur propre évolution.

Le principal frein annoncé à la transformation numérique reste le manque de compétences (54 % des répondants). Mais les répondants sont conscients qu'il y a d'autres freins. Par exemple, sur le plan culturel, passer à une organisation qui ose expérimenter est une difficulté sur le chemin de la transformation numérique pour 40 % des répondants. Et le manque de conduite du changement est cité par 43 %.