La déferlante Docker avance sans faiblir. Après VMware qui vient juste de clamer son ralliement surprise à la cause et quelques mois après l'annonce de la solution de gestion de containers Kubernetes de Google, Microsoft vient d'expliquer qu'il allait utiliser cet outil Open Source pour supporter la technologie de Docker dans Azure. Quand on connaît le passif de Microsoft dans l'Open Source, c'est une annonce pour le moins surprenante.
Si Kubernetes permet de lancer et de gérer des containers Docker, Microsoft a également publié un outil appelé Kubernetes Visualizer qui représente graphiquement l'architecture et la topologie Kubernetes. Point essentiel, l'éditeur de Redmond a rendu public le code de son outil sur GitHub.

Docker est devenu le standard de facto

Avant Microsoft, Google, AWS, Red Hat, IBM et même VMware avaient manifesté leur intérêt pour Docker qui est en passe de devenir de facto le standard pour la technologie containers. Cette solution permet de conditionner une application dans un minimum d'espace, en mobilisant le minimum de ressources, et de la faire tourner sans utiliser de machines virtuelles et sans avoir besoin de licences logicielles pour les exécuter et les gérer. Et même s'il présente des similitudes avec l'hyperviseur de virtualisation, le container Docker est plus léger. En effet, contrairement à une machine virtuelle classique, le conteneur Docker n'a pas besoin d'intégrer un système d'exploitation complet pour fonctionner puisqu'il peut utiliser les ressources de son système hôte. Cela signifie que, par rapport à un hyperviseur, les conteneurs sont plus rapides à créer et à démarrer.

Pour Microsoft et Google, en particulier, un soutien massif à Kubernetes serait une très bonne nouvelle. Les deux firmes tentent aujourd'hui de grignoter des parts de marché à Amazon Web Services, qui domine sans partage le marché du cloud depuis le lancement de son service de stockage S3 en 2006. Si Microsoft et Google arrivent à amener la prochaine génération de développeurs sur leurs plates-formes respectives, comme AWS a su si bien le faire en 2006, les cartes pourraient être redistribuées sur le marché désormais stratégique du cloud computing.