La campagne électorale ne doit pas donner lieu à un déballage de polémiques et de provocations sur Internet. C'est du moins la position qu'affiche le Parti Socialiste, qui vient de publier une charte à l'attention de ses militants pour leur rappeler quelques règles élémentaires de savoir-vivre. Il est ainsi recommandé aux trois catégories d'e-militants (colleurs d'affiches du Web, veilleurs, créateurs) de s'abstenir de proférer des attaques personnelles lors de discussions sur des forums, d'enrichir leurs interventions de liens hypertextes ou d'éviter de perdre du temps en débattant avec des trolls. La charte des cyber-socialistes reprend la plupart des éléments contenus dans le code de bonne conduite édicté par Néthique, une organisation initiée par l'association humaniste Les Humains associés. Interrogé par Néthique, le responsable de la campagne Web de Ségolène Royal, Benoît Thieulin, explique que le PS veut « débattre des enjeux réels, ne pas sombrer dans les polémiques stériles et les attaques personnelles » et voit cette campagne comme « l'oral de rattrapage du 21 avril 2002 ». Pour autant, il ne s'agit pas pour les socialistes de recevoir des coups sans pouvoir en donner : « nous nous autorisons à organiser des ripostes en ligne face à des campagnes organisées de calomnie ou de diffamation pour rétablir les faits », précise Benoît Thieulin.