C'est donc bel et bien entre les mains des jurés que se décidera l'issue du procès opposant les deux géants Samsung et Apple. Alors que le Sud-coréen réclame près de 421,8 millions de dollars à la firme de Cupertino pour atteinte à ses brevets, Apple demande pas moins de 2,75 milliards de dollars à son concurrent. Une situation loin de réjouir la juge, qui n'aura cessé, tout au long du procès, d'inciter les deux parties à trouver un accord à l'amiable : en vain.
Les réquisitoires et la plaidoirie, fixés pour demain, permettront au jury de délibérer afin de décider de l'issue de ce que certains considèrent comme le procès technologique du siècle. Les jurés devront en effet répondre à 700 questions pour départager les deux entreprises.

Peu de nouveauté dans l'argumentaire des deux parties

Devant le tribunal, les témoignages n'ont apporté que peu de nouveautés, malgré quelques détails intéressants ayant été révélés. Apple a notamment déclaré que tous les brevets litigieux lui appartenant avaient été cédés à Microsoft. Ces accords de licence, comprenant une clause "do not clone", qui empêche Microsoft de copier le design de ses produits, auraient été selon la firme de Cupertino refusés par Samsung, mais le Sud-coréen affirme que la portée de l'accord de licence lui ayant été proposé était bien plus restreint. Cette semaine, Apple a également tenter de maintenir sous secret des documents détenus par la juge Lucy Koh, qui souhaitait les rendre publics. Les documents comprennent les chiffres des ventes d'Apple par pays et non par région comme à l'accoutumée. Une demande refusée par la juge.

Une partie de la gamme Galaxy hors de cause

Le tribunal a en outre retiré des produits litigieux trois modèles de téléphones Samsung i9000: le Galaxy S, le Galaxy Ace et le Galaxy S II. Vingt autres appareils Samsung restent cependant sur le banc. Cette semaine, encore une fois, la juge a plaidé pour un accord à l'amiable. "Je vois ici des risques pour les deux parties si nous allons jusqu'à un verdict", a t-elle déclaré devant les équipes juridiques. "Il est temps pour la paix" a-t-elle ajouté.
Une déclaration qui n'aura pas fait changer d'avis Apple et Samsung.